Paquebot de la Compagnie de Navigation Fraissinet lancé en 1935 à Port de Bouc par les Chantiers et Ateliers de Provence pour assurer les lignes de Corse.
Sampiero Corso (1498-1567) est un des patriotes corses qui luttaient pour l'indépendance de la Corse contre les Génois.
Le paquebot est requis en 1939 et armé en patrouilleur auxiliaire sous le numéro P 8 jusqu'en octobre 1940.
Rendu à la navigation civile, il ne naviguera quasiment pas car, pour des raisons de manque de combustible liquide gas-oil pour les navires à moteur ou mazout pour les vapeurs, les services de la Marine Marchande préféraient utiliser des vapeurs chauffant au charbon.
En vertu des accords Laval - Kauffman, il est cédé aux Allemands le 7 janvier 1943 qui envisagent de l'armer sous l'appellation de SG 6.
Finalement, ils le passent aux Italiens qui l'exploite sous le nom de Canosa.
Il quitte Marseille pour l'Italie le 29 avril 1943 en compagnie de deux autres paquebots le Sidi Mabrouk et le Président dal Piaz.
Récupéré après le 9 septembre 1943 par les Allemands, il est finalement restitué au Gouvernement de Vichy le 30 octobre suivant.
La perte de l'AFN ne justifiait plus pour le Reich le maintient d'une flotte marchande importante en Mittlemeer.
Le 22 juin 1944, il est sabordé devant le port de Cassis avec un autre paquebot français, le Président dal Piaz.
Le sous-marin britannique HMS Universal qui vient croiser entre Marseille et La Ciotat dans la soirée du même jour croit apercevoir un convoi ennemi à l'ancre et torpille le Sampiero Corso.
Plus heureux que le Président dal Piaz qui sera démoli sur place, le Sampiero Corso est renfloué fin 1945 et reste immobilisé pour une reconstruction complète de ses emménagements jusqu'en 1951.
Il retrouve alors les lignes de Corse mais sous les couleurs de la Compagnie Générale Transatlantique.
En avril 1967, il devient le panaméen Fortune Mariner jusqu'à sa démolition à Hong Kong en octobre 1968.
Photo prise après le 11 novembre 1942, probablement avant la fin de l'année car durant novembre et décembre, les Doryphores ont bien aimé se faire tirer le portrait sur le Vieux Port. C'était plus photogénique qu'à Stalingrad !
@+
Alain
PS : compte tenu de mes origines corses, qu'est ce que je fais : je flingue ou je dynamite ?
Je blague.