Dans le cadre de l'étude FMBR, un résumé de ma doc sur la fin des batteries du Frioul. Je ferai une synthèse en intégrant vos commentaires
Je poste là, je laisse le soin à Agneti de le mettre dans un endroit plus approprié s'il le souhaite.
Les dessins du bombardement par le peintre de la 3° DIA :
Capitaine Crosia "Marseille, victoire Française" :Disons maintenant quelques mots de la batterie du Frioul qui causa aussi à Marseille sa bonne part de dégâts.
Situé à côté du château d'If, cet îlot avait été lui aussi, au cours des longs mois de l'occupation, puissamment fortifié.
Par les ouvriers qui y avaient travaillé, on savait qu'il y avait là de profondes galeries souterraines pleines de munitions et de vivres, des canons contre avions et de grosses pièces d'artillerie qui pouvaient tirer indifféremment sur le large et sur Marseille.
Pour imposer silence à cette forteresse insulaire, il fallut employer des moyens énergiques.
On appela d'Italie les bombardiers américains. Ceux-ci vinrent dans la journée du samedi 26 et arrosèrent copieusement la position.
Les observateurs qui se trouvaient ce jour-là dans la tour de N.-D. de la Garde virent dans le ciel, au-dessus de la rade, une escadre aérienne de plusieurs centaines d'avions. Chaque appareil descendait à tour de rôle au-dessus du fort et lâchait sa charge de bombes.
D'abord la D.C.A. réagit violemment et l'on vit s'abattre dans les flots un appareil dont le pilote put sauter en parachute. Mais le pilonnage fut tel que les canons se turent bientôt.
Le sol de la Corniche était, au dire d'un témoin, secoué comme par un tremblement de terre. On voyait d'énormes quartiers de roc voler et retomber à la mer dans de grands jaillissements d'eau. Et les colonnes de fumée, hautes de plus de cinquante mètres, montaient tout droit dans le ciel.
Il ne fallut pas moins de deux visites des bombardiers pour fermer le bec à l'artillerie du Frioul.
Qu'était devenue la garnison ennemie ? Il importait de le savoir.
Un jeune marseillais de 17 ans s'offrit à l'officier de renseignements du 7e R.T.A. pour y faire une reconnaissance en kayak.
L'opération était hasardeuse. Si l'ennemi ne tirait plus, la rade était infectée de mines.
Albert FONTANA — c'est le nom de ce courageux jeune homme — fit sa reconnaissance en trois heures. Sur aucune des trois îles, il n'y avait âme qui vive. Pour le personnel comme pour le matériel, le Frioul était devenu un cimetière (1).
(1) Voici la citation du jeune FONTANA à l'ordre de la 3C D.I.A. :
Jeune Marseillais particulièrement audacieux. Le 27 août 1944, s'est offert à l'officier de renseignements du 7e R.T.A. pour faire une reconnaissance aux iles du Frioul, dont il connaissait les fortifications ennemies.
Le 29 il partit à la rame, seul, à bord d'un kayak, de la Corniche à l'île de Pomègue, en fit la reconnaissance et en rendit compte à l'O.R. du 7ème R.T.A..
Le trajet était miné et on n'avait alors aucun renseignement sur les îles du Frioul.
Cette citation comporte l'attribution de la Croix de guerre avec Médaille d'argent.
JMO 3° RTA :Après cette facile victoire, le Capitaine Ardisson et le Lieutenant Dadillon qui ne doutent de rien décident d'aborder la colline de Roucas-Blanc où nos prisonniers nous ont signalé une garnison importante mais fatiguée et mûre pour la reddition.
Ardisson va donc montrer ses moyens et parlementer. Le coup est osé : la position est mauvaise. L'ennemi tient sous son feu toute la rue jusqu'au dernier carrefour. Quelques coups de 88 suffiraient à mettre la section en pièces. La mer d'un côté, les jardins minés de l'autre ne laissent aucune chance de repli.
Renseignement précieux cependant : lorsque de petits bouts de fil de fer dépassent des clôtures, l'autre côté est miné. Nous n'aurons aucune perte par mines.
Aucune activité ne se discerne sur la colline. Seul, à 200 mètres, un grenadier ennemi monte la garde paisiblement, l'arme à la bretelle devant une chicane ménagée dans les barbelés.
Un Sherman vient se placer face à la résistance. Les F.M. sont mis en batterie et les Tirailleurs s'en vont, rasant le mur.
Nos messagers avancent un peu inquiets de l'accueil qui les attend...
Le Commandant de l'ouvrage échange quelques mots avec nos parlementaires. Il refuse de se rendre mais consent à laisser la Section se retirer jusqu'au carrefour d'où elle vient.
Alors que le Capitaine Ardisson donne l'ordre de faire demi-tour, un groupe de forteresses volantes déverse des tonnes d'explosifs sur les îles de Frioul.
Une effroyable détonation secoue les environs. Des îles pulvérisées monte un nuage de fumée, de poussière, des trombes d'eau.
Cet argument providentiel a sans doute fait réfléchir l'Allemand qui bien vite rappelle le Capitaine Ardisson. Armes et moyens automobiles seront laissés sur place. Les défenseurs ont une heure pour préparer leurs bagages et se rassembler.
André Negis "Marseille sous l'occupation" :Parlons maintenant de la batterie du Frioul qui causa à Marseille sa bonne part de dévastations.
Situé à côté du château d'If, cet îlot avait été, lui aussi, puissamment fortifié.
On savait par les ouvriers qui y avaient travaillé, qu'il se trouvait là de profondes galeries souterraines pleines de munitions et de vivres, des pièces contré avions et de gros canons capables de tirer sur le large et sur la ville.
Après la capitulation de la garnison de Marseille, on se demanda ce que l'on ferait pour le Frioul.
Que s'y passait-il ?
Pour le savoir, on eut recours à un jeune Marseillais de 17 ans, nommé Fontana, qu'on chargea d'opérer une reconnaissance par le seul moyen possible : le canot à rames.
Fontana a fait lui-même, dans un rapport, le récit de cette courageuse expédition.
est brumeux et le petit navigateur doit se diriger à la boussole. Il met le cap sur Pomègue, s'approche d'une calanque de la côte Est nommée l'Estève, repère un télémètre, côtoie l'île en descendant vers le Cap Caveau, relève une batterie de quatre canons montés sur roues, protégée par des talus en demi-cercle et camouflés avec des filets. C'est tout.
Muni de ces renseignements, Fontana regagne la côte marseillaise, aborde au Roucas-Blanc et court au P. C. du lycée Michelet (avenue Maréchal-Foch) rendre compte de sa mission au capitaine Crosia qui désirait se rendre au Frioul pour obtenir sa reddition.
On pouvait tenir pour vraie la rumeur selon laquelle les batteries du Frioul avaient été détruites par les bombardements de l'aviation alliée. En effet, pour imposer silence à cette position insulaire, il avait fallu employer des moyens exceptionnels.
Les bombardiers américains, partis des porte-avions de l'amiral Hewit, déversèrent leurs projectiles sur le Frioul.
De plus, des bâtiments de guerre, les cuirassés Aurora, Ramillies et Lorraine s'approchèrent à portée de tir pour écraser de leurs 380 et 402 le béton de Todt et les hommes verts qui s'y abritaient.
Les observateurs qui se trouvaient ce jour-là dans la tour de Notre-Dame de la Garde virent dans le ciel, au-dessus de la rade, une escadre aérienne dont chaque appareil descendait vers l'îlot fortifié pour l'arroser de bombes.
La D.C.A. réagit avec violence et l'on vit s'abattre dans les flots un appareil dont le pilote put se sauver en parachute. Mais le pilonnage devint tel que les canons du Frioul se turent bientôt.
Le sol de la Corniche était, au dire d'un témoin, secoué comme par un tremblement de terre. On voyait d'énormes quartiers de roc voler et retomber à la mer dans de grands jaillissements d'eau. Et des colonnes de fumée hautes de plus de cinquante mètres, montaient tout droit dans le ciel.
Il ne fallut pas moins de deux « visites » des bombardiers lourds pour fermer le bec à l'artillerie du Frioul.
JMO de la 3° DIA : Au compte de la journée, il faut encore inscrire l'écrasement des batteries du Frioul.
Le Frioul, les îles Pomègue et Ratonneau, voisines du château d'If de romantique mémoire, puissamment fortifiées, avaient en particulier des pièces dont le calibre et la portée faisaient pour nos opérations dans Marseille une gêne considérable.
Depuis plusieurs jours demandée, l'intervention des bombardiers alliés a lieu ce samedi 26. 96 Mitchell déversent leurs bombes.
D'abord la D. C. A. réagit, un appareil tombe dont le pilote saute en parachute. Puis les canons se taisent.
De la Corniche, où le sol tremble, on voit les quartiers de roc projetés à la mer dans de grands jaillissements d'eau et des colonnes de fumée monter droit dans le ciel.
Général de Tassigny "Histoire de la 1er Armée française" :"A propos de la bataille de Marseille, pendant les dernières journées de cette bataille, l'aviation et la flotte alliée martèlent sans arrêt les batteries de côte allemandes et, plus particulièrement, celles des îles de Pomègues et Ratonneau qui jouaient à Marseille, un rôle analogue aux batteries de la presqu'île de Saint-Mandrier à Toulon.
Par vagues de 100 appareils les Mitchell déversent leurs bombes sur ces redoutables positions, prises également à partie par les navires de guerre: en un seul jour, le cuirassé Nevada lance sur ces petites îles 200 coups de ses plus gros canons."
Debriefing Gal Schaeffer :Dans l'après midi du 26 aout, les batteries des iles de Rateauneau et Chateau d'if étaient définitivement hors service à la suite des bombardements aériens.
Le bombardement aérien sur les batteries insulaires fut une réussite et ce dans un intervalle de temps très bref.
Je n'ai pu savoir si les abris bétonnés furent transpercés, si les canons furent détruits par les éclats d'obus ou par le souffle des explosions. Il y a pu avoir des pertes sévères parmi les artilleurs qui ont abouti à la mise hors service des batteries.
Je penche personnellement vers la dernière hypothèse.
Commentaires attaques aériennes et navales par P38-13 :https://sudwall.superforum.fr/la-bataille-de-provence-et-la-liberation-du-sud-de-la-france-f28/bombardements-aeriens-et-navals-du-frioul-marseille-13-t1634.htm?highlight=frioulSur ce sujet, il convient de préciser que les avions de l'aéronavale US n'ont jamais bombardé directement les iles du Frioul. Leur mission était d'y faire de l'observation et de régler les tirs de l'artillerie de marine. C'est à partir du 25 août 1944 que les Grumman F6F5 (24 appareils) de la VOF 1 (Volplane Observation and Fighting) embarqués sur le porte-avions CVE 72 USS Tulagi, commencèrent leurs missions par formations de 2 Hellcat.
Ces missions de réglages de tir se firent au profit du cuirassé USS Augusta et de plusieurs croiseurs dont le USS Quincy qui s'étaient postés au large de Marseille et s'en prirent aux batteries des iles du Frioul et du Cap Croisette.
L'affaire dura trois jours, jusqu'au 28 août où en début d'après-midi, des bâtiments de l'US Navy pénétrèrent dans le port de Marseille.
Pendant ces trois jours, si plusieurs Hellcat furent touchés par la Flak, un seul du faire un amerrissage forcé (lieu précis inconnu).
Il s'agit du Hellcat n° 3, piloté par le Lt. William Floyd BRINGLE, chef du squadron VOF 1. Touché, le 25 août vers dix heures du matin, par des tirs provenant du Frioul, il parvint à s'éloigner pour se poser sur l'eau à proximité de la flotte US et fut récupéré indemne par un contre-torpilleur.
Le Hellcat de Bringle fait maintenant partie des épaves en mer, mais à ma connaissance, n'a jamais été retrouvé. Le Lt. Bringle termina sa carrière avec le grade d'amiral.
Il faut noter que les Hellcat du Tulagi ne firent pas que du réglage de tirs d'artillerie, mais participèrent largement, du 15 au 30 août au mitraillage et au bombardement d'objectifs terrestres sur nos côtes et dans la vallée du Rhône
August 25, 1944
06:30 Commenced Flight operations
10:52 Spotter over Marseille Harbor for 2 hours, intense anti-aircraft fire. Two batteries on Ratonneau Isle silenced, battery Croisette Taken out. Lt. Cmdr. William Floyd BRINGLE, flying F6F-3 made a forced landing in the water after being damaged by anti-aircraft fire, was picked up by USS Kendrick off Cape Sicie.
Une partie de la flotte US est détachée au large de la ville et les bombardiers moyens de la 12e Air Force vont intervenir journellement jusqu'au 27 août inclus.
Les formations aériennes engagées se composent des B26 Marauder du 42nd Bomb Wing basés sur des terrains de Sardaigne comprenant entre autres la 31e escadre de bombardement française (GB I/19 Gascogne, GB II/20 Bretagne et II/22 Maroc) et des B25 Mitchell du 57th bomb wing basés sur les terrains de la plaine orientale en Corse.
Les bombardements s'effectuent avec des bombes explosives de 1000 livres (environ 500 kg) larguées d' une altitude de 10.000 à 11.000 pieds (environ 3.000 m).
Les heures indiquées ci-après correspondent à l'arrivée des appareils sur l'objectif, c'est à dire les heures de bombardement.
Le 24 août :
à 15h20, 24 B25 du 340th bomb group
à 18h00 12 B26 du 17th BG
à 18h50 13 B26 du 319th BG
Le 25 août :
à 10h30 24 B25 du 310th BG
à 17h00 21 B26 de la 31e escadre française
à 19h00 12 B25 du 321st BG
Le 26 août :
à 10h30 29 B26 du 320th BG
à 11h00 21 B26 de la 31e escadre
à 12h15 26 B26 du 17th BG
à 13h00 19 B26 du 319th BG
Le 27 août :
entre 13h00 et 14h00 78 B26 des 310th, 320th,321st et 340th BG
Ces groupes de bombardement n'enregistrèrent aucune perte de la part des tirs de la Flak pourtant très intenses.
La seule perte est celle d'un B26 Marauder du 320th BG qui, le 26 août, entra en collision avec un autre appareil de son groupe. Si l'un des deux arriva à rejoindre sa base en Sardaigne, le second s'abîma en mer par 43°00 N 05°20E (source US), c'est à dire à une vingtaine de kilomètres au sud du Cap Croisette... (une épave à trouver). Ce B26, serial 42-95904, numéro tactique 87, était piloté par le 1st Lt. Stearns... Tout l'équipage a été porté disparu bien qu'il fut vu un parachute s'ouvrir
http://320thbg.org/mission_pdfs/mission_326.pdf
Le St Lt Libendorfer est porté MIA au retour de la mission.
Et la photo du strike :
http://320thbg.org/strike_photo_pages/strike_322.htm
La 7° Armée US en France et en AllemagneAs the battle for Marseille moved into its final phase, the weight of naval and air bombardment pressed the defenders into an increasingly hopeless situation. Fighter-bombers of the XII Tactical Air Command carried out missions against the city’s defenses in spite of intense flak that was thrown up. On 25, 26, and 27 August air attacks were concentrated on the islands of Pomegues and Ratonneau. On 24 August the USS Nevada had fired 200 rounds on Pomegues: the following day 354 rounds were thrown against the Marseille area. Minesweeping operations in Marseille waters were begun on 26 August with naval fire placed on the Frioul Islands and Cap Croisette south of the city.
Alors que la bataille de Marseille entrait dans sa phase finale, la pression des bombardements navals et aériens plaçait les défenseurs dans une situation de plus en plus désespérée. Malgré une DCA intense, les chasseurs bombardiers du XII Tactical Air Command effectuent des missions contre les défenses de la ville,. Les 25,26 et 27 Aout, les bombardements sont concentrés sur les iles de Pomègues et Ratonneau. Le 24 aout, l'USS Nevada tire 200 obus sur Pomègues, le jour suivant 254 sur Marseille. Les opérations de déminage de la rade de Marseille démarrèrent le 26 Aout avec un bombardement naval sur les iles du Frioul et le Cap Croisette au sud de la ville.
Le sort de la garnison allemande du Frioul:Debriefing Schaefer:28/8 Négociation de reddition; "J'ai soulevé la question de l'évacuation des Iles de la rade de Marseille, question qui resta provisoirement sans réponse, puisque tout trajet maritime de et vers les iles était impossible. Je n'ai jamais su comment ce problème avait été finalement réglé."
Pierre Ichac (correspondant de guerre de la 3°DIA) dans "Nous marchions vers la liberté"Seule la garnison du Frioul refuse de se rendre aux Français, elle exige les américains. Comme les alentours sont toujours minés, nous accédons sans problème à la demande.
le 29/8 ou plutot le 30/8, un détachement de fusilliers marins des USS philadelphia et Augusta qui aurait récupéré de 700 à 800 prisonniers
http://www.seawaves.com/tdih/sample.htm
1944 - US Marine Corps detachments from the heavy cruiser USS Augusta & light cruiser USS Philadelphia accept the surrender of two German-held islands in Marseilles Harbor and disarm the garrisons
http://www.ww2f.com/wwii-general/23138-marines-atlantic-europe-africa.html
Researched by Alexander Molnar Jr., USMC/USA
On Aug. 29, 1944, during the invasion of southern France, Marines from the battleship USS Augusta and the cruiser USS Philadelphia went ashore in Marseilles harbor to accept the surrender of more than 700 Germans who had fortified island garrisons.
http://www.nps.gov/archive/wapa/indepth/extcontent/usmc/pcn-190-003125-00/sec6.htm
Two cruisers, the Philadelphia and Augusta, provided gunfire support for French Army troops on the western outskirts of Toulon. Four days later these ships sent landing parties ashore, which included their Marine detachments, to accept the surrender of German forces on the islands of Pomegues, Chateau d'If, and Ratonneau in the Bay of Marseilles. Some 730 Germans were taken prisoner in these operations. Overlord and Dragoon were the two main operations in the invasion of Europe in which the U.S. Navy played a leading part.
Histoire du Philadelphia:Page 25.
http://www.brigs.us/Phila/Philadelphian/Eighth-Anniversary-Edition-96dpi-8bit015.pdf
No "Phildalphia story" would be complete did it not include the surrender of the Fortress Islands off Marseille. The german garrison defending these islands would surrender to none other than American forces. Our skipper with a force of marines from the PHILADELPHIA and AUGUSTA landed in the small harbour of Frioul between the Islands of Ratonneau and Pomegues to receive the surrender of the besieged Germans. Besides these two islands there was the third –Chateau d'If of Comte de Montecristo fame. The bag of prisoners was in the neighbourhood of 850 and with negociation completed, the first phase of operation Dragoon came to an end.
Diary d'un marin du philadelphia.
August 31st
Kuta was transferred. Went back to the States on the Quincy. I guess we will go too. Yesterday we captured the Island,
rather they finally gave up to this ship. Our detachment of Marines rounded up 800 Germans. The marines came aboard with all
kinds of booty.
Site de l'Augustahttp://www.internet-esq.com/ussaugusta/history/herstory.htm
Around Marseilles the AUGUSTA had more fun, playing hide-and-seek with a battery of 150-mm coast defense guns. Each time these guns opened up on mine sweeping forces, the guns of the AUGUSTA drove the Germans back into their underground shelters. After hours of quiet, the game would recommence. Almost three days were spent in this manner, and the Germans finally admitted they were beaten. Our Marines were landed, together with those of the U.S.S. PHILADELPHIA, to accept the surrender of about 800 Germans.
"U.S. Marine Corps World War II Order of Battle", by Gordon L. Rottman, Greenwood Press, 2002:
"A 90-man Marine landing force was organized from the ships' detachments of the USS Augusta (CA-31) and USS Philadelphia to support the invasion of Southern France, Operation DRAGOON. On 29 Aug 44, after representatives of the Western Naval Task Force negotiated surrender terms with the German Naval Artillery Battalion 611 (Marine-Artillerie-Abteilung 611), the
Marines were landed by a minesweeper on the fortified islands of Ratoneau, Pomègues, and Chateau d'If two miles west of Marseilles (sic) Harbor. The force collected 600 prisoners and the next day rounded up the remainder of the 850-man garrison plus French supporters before returning to their ships."