Je voudrais sité un chouette document de 4 pages (Gratuit d'ailleur)
"Les cheminots de Vaucluse dans la résistance"
Collection "Mémoire de la seconde guerre mondiale en Vaucluse"
Edité en association avec l'ONAC84 - la DMPA et le C.G.84
"- L'Histoire -
Le Vaucluse, avec le carrefour avignonnais, constitue un noeud ferroviaire important et stratégique.
Après la défaite de 1940, nombre de cheminots, en réaction au régime de Vichy, s'engagent dans la Résistance.
Dans les premiers temps, celle-ci a pour but de combattre la propagande pétainiste et nazie en acheminant des tracts et des journaux clandestins de gare en gare.
Le 1er juin 1942 se crée le groupe de résistants cheminots d'Avignon.
Le 11 novembre 1942, après le débarquement allié en Afrique du Nord, les Allemands franchissent la ligne de démarcation et envahissent la zone sud.
Les installations et le trafic ferroviaire passent en grande partie sous contrôle de l'occupant.
Les sabotages débutent. Il fat paralyser le matériel par tous les moyens : enlèvements des contre clavettes aux têtes de bielles, déraillements sur les ponts tournants, machines dirigées dans les fosses des ponts tournants, disparition de l'outillage, des pelles, des pique-feux, des fourches.
Le 22 novembre 1942, un commando de cheminots fait irruption dans le poste de block de cantonnement du pont de Pécoulette, entre Orange et Courthézon, tire sur les militaires allemands qui le gardent et pose des bombes sur les voies.
Entre avril 1943 et le 20 août 1944 se succède une cinquantaine d'opérations de sabotages sur les voies ferrées vauclusiennes.
Pratiquement toutes les lignes sont prisent pour cibles :
La ligne de Bollène - La Croisière à Avignon (28 attentats),
La ligne d'Avignon à Cavaillon (14 Attentats),
Ligne de Cavaillon à Pertuis (3 Attentats),
Ligne de Cavaillon à Apt (4 Attentats),
Ligne d'Orange à L'Isle sur la Sorgue (9 Attentats).
Au fil des mois, l'action des cheminots devient de plus en plus agressive et de moins en moins organisée.
Toutes les catégories de résistance sont pratiquées :
Résistance passive, Opérations de liaison, Rapatriement d'aviateurs alliés abattus, Renseignement, Sabotage, Participation aux maquis et aux groupes francs.
L'acte le plus spectaculaire est sans nul doute l'attentat du dépôt des Rotondes.
Dans la nuit du 19 au 20 février 1944, grâce au plastic fourni par le réseau Buckmaster et les groupes francs de Vaucluse, les cheminots F.T.P. d'Avignon font exploser une cinquantaine de bombes, détruisant en totalité ou partiellement 17 locomotives Pacific, 3 trains de marchandises et la tour à roues du dépôt.
Moins d'un mois après, dans la nuit du 14 au 15 mars, 4 résistants dynamitent 14 locomotives dans le dépôt de Pertuis.
Les cheminots n'ont pas hésité à risquer leur vie et l'ont payé parfois très cher.
Suite à l'attentat des Rotondes, la Gestapo fusilla 7 d'entre eux et autres furent déportés.
Au total, les cheminots de Vaucluse ont à déplorer la mort de 68 de leurs camarades pour faits de guerre.