Mortier de 50mm Mod. 1935
Mortier léger de forteresse à usage défensif à chargement par l’arrière pour des bombes de 50mm.
Caractéristiques
Calibre : 50mm
Masse du matériel : 11 kg
Angle de tir vertical :
- sous cloche : 20°
- sous béton : 45°
Portée maximale1)
sous 20° : 750 m
sous 45° : 1.070 m
Portée minimale1)
sous 20° : 53 m
sous 45° : 69 m
Cadence de tir :
- un tireur : 10 à 15 coups/min
- un tireur et un servant : 25 à 30 coups/min
Poids du support cloche : 11kg
Munition
Masse de l'obus : 950 g
Poids d'explosif : 95 g d'explosif NX
Fusée : fusée 21/28B mod. 1935
1) Portées d'après des essais de tir effectués avec des obus de 50 mm modèle 1935.
Le mortier peut être sous cloche GFM ou sous béton (créneau FM).
L’arme se compose essentiellement d’une boîte culasse sur laquelle est assemblé le dispositif d’échappement des gaz puis, sur ce dernier, le tube du mortier.
Le tir se fait à charge unique, la portée se réglant par l’emprunt de gaz à la hauteur de la culasse. Plus de gaz s’échappe à la base du tube, plus la portée est réduite.
L’échappement des gaz se règle au moyen d’un régulateur de pression (soupape) réglé par un volant de manœuvre à 10 positions (la position 10 correspond à la position fermée, c’est à dire la portée maximale).
La cadence maximum de tir est de 10 à 15 coups à la minute par un seul servant, mais elle peut atteindre 25 à 30 coups lorsque deux hommes assurent le service de l’arme.
Le mortier se compose de cinq parties principales :
- le tube canon, long de 45cm, au calibre de 50mm. Il est assemblé à sa partie postérieure au dispositif d’échappement des gaz et présente à l’extérieur un filetage interrompu pour la fixation sur le support.
- la boîte de culasse, assemblé sur le dispositif d’échappement des gaz avec en arrière et à gauche, le renfort du logement de l’arrêtoir de culasse, au dessus l’échancrure d’introduction avec en avant et à droite, le dégagement du levier de manœuvre de culasse et au dessous, le logement du pontet avec l’échancrure pour le chien et la fenêtre d’évacuation des crasses.
A l’intérieur de la boite de culasse se trouvent le filetage d’assemblage, le ressort d’arrêtoir de culasse, les rainures pour le guidage des tenons de verrouillage de culasse et la rainure pour le passage de la butée d’armement et de sécurité. La boite de culasse reçoit le pontet et l’arrêtoir de culasse.
La culasse est chargée d’assurer la mise en place du projectile et l’obturation au départ du coup. Elle comporte une tête mobile, un obturateur en matière plastique, le cylindre antérieur qui sert à l’appui de l’obturateur et qui est percé perpendiculairement à son axe, d’un canal d’évacuation des gaz, le cylindre postérieur avec ses tenons de guidage, la butée d’armement et de sécurité et le logement du manchon. Le verrou est constitué par une bague qui tourne par rapport à la culasse et porte deux tenons de verrouillage et un levier de manœuvre. Le manchon est monté à baïonnette sur la tête mobile qui maintient l’assemblage des pièces par la pression d’un ressort.
Le système de percussion et de détente avec le percuteur et son ressort et le chien relié par son axe au pontet et qui comporte un cran de l’armé et un bec d’accrochage du verrou de sécurité. Le système de détente comporte la détente gâchette et son ressort. Le ressort du chien et le ressort de détente sont constitués par un ressort unique. Sur le pontet se trouvent un dispositif de sûreté qui empêche le fonctionnement de la détente au gré du tireur (levier de sûreté) et un dispositif de sécurité qui empêche le départ du coup si la culasse n’est pas verrouillée.
Le dispositif d’échappement des gaz est monté sur un raccord reliant la boite de culasse au canon. Il comporte un régulateur à soupape et un tube d’évacuation. Sur la tige graduée de soupape sont gravées 10 graduations et son volant de manœuvre comporte lui-même quatre divisions. Au dessous se trouve un orifice pour l’évacuation des crasses.
A l’intérieur du dispositif d’échappement des gaz, on distingue un cône de forcement pour la mise à poste du projectile, une partie tronconique pour servir de siège à l’obturateur et les épaulements d’appui des tenons de verrouillage. Le tube d’évacuation des gaz dirige vers l’extérieur de la casemate les gaz issus du système d’échappement. Sa partie supérieure es taillée en biseau.
Au départ du coup, la culasse est fermée ; les tenons de verrouillage sont sur leurs épaulements d’appui, le chien est à l’abattu et le ressort de chien et de détente est débandé.
La culasse est ouverte à la main ce qui crée le déverrouillage, l’ouverture, l’armé et la mise en œuvre de la sécurité.
A la fermeture, un projectile est chargé, la culasse est verrouillée par rotation du verrou. La butée d’armement et de sécurité rencontre la butée du verrou de sécurité et la pousse vers l’avant. Le bec d’accrochage du verrou cesse d’être en prise sur le bec du chien qui peut alors tourner.
Lorsqu’on appuie sur la détente, elle pivote autour de son axe, le bec de gâchette libère le cran d’armé du chien et celui-ci frappe le talon du percuteur.
A la position « sûreté », le levier s’oppose à la mise en place du doigt du tireur sur la détente. En outre, son axe cylindrique bloque la détente gâchette. A la position « tir », le doigt du tireur peut agir sur la détente et une entaille sur l’axe du levier permet à la détente gâchette de pivoter.
Lorsque la soupape d’échappement des gaz est fermée, on obtient la portée maximum.
Lorsqu’on ouvre la soupape, une partie des gaz s’échappent empruntent le tube d’évacuation des gaz et la portée est diminuée.
La division 0 correspond à une soupape ouverte et à la portée minimum.
La division 10 correspond à une soupape fermée et à la portée maximum.
Auteurs/Sources : Lieutenant-Colonel COLLIN
Ces mortiers se sont révélés très vulnérables, le mortier de la casemate Nord et celui de la casemate Sud ont eu dès le début du tir (10 minutes) leurs tubes traversés par une balle perforante allemande. De plus, le mortier de la casemate Sud s’est enrayé et la culasse s’est déverrouillée au départ du coup et est venue frapper violemment à la poitrine du Sergent GEYER, chef de casemate qui tirait avec cette arme (accident dû probablement à l’obturateur).
Rapport du Lieutenant METZINGER, Commandant le CEO 1 au chef de bataillon commandant le 1er bataillon du 70ème RIF.
19 Novembre 1939, SHAT 17N3792
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Fanion de commandement
du général Magnien (source Photo Laurent Berrafato)"...Et cette Âme sentait rebondir son espérance lorsqu'en rougissant l'horizon au dessus de la blancheur des Alpes et du bleu de la Méditerranée, le soleil renouvelait inlassablement à chaque aurore la cérémonie triomphale de nos couleurs..." Anonyme.