La Milice

A-t-on des estimations des effectifs de la Milice du Var, ou de la région Provence-Cote d'Azur au moment du débarquement?

Les Allemands comptaient-ils sur ces effectifs Miliciens en cas de débarquement?

brit a écrit:

Les allemands comptaient-ils sur ces effectifs Miliciens en cas de débarquement?

Oui,Oui ils les comptaient ! ...dans leurs fourgons pour f....... le camp plus vite vers le Nord ou vers l'Italie du Nord et leurs amis fascistes de Salo car beaucoup plus doués pour les "saloperies" que pour le vrai combat

J'espère qu'un maximum s'est fait choper par les goumiers .... Mektoub !

Ce week end de retour chez moi...je vous donnerai une info sur des miliciens des Bouches du Rhone qui étaient réfugiés à l'hotel chez moi à Remiremont en septembre 1944, avec femmes, enfants et bagages
....je pense que ces gens ont finis dans la WAFFEN SS, et ont combattu jusqu'au bout en avril 1945.

Regardons ce soir le doc sur ARTE.

FX

Lu sur le forum de la SECONDE GUERRE MONDIALE:
Savez-vous qui commandait les derniers miliciens restés en France fin août, et qui ont participé aux combats de la libération de Paris ? (et s'ils étaient commandés, ou bien uniquement auteurs d'attaques dispersées, ou bien uniquement sous commandement allemand ?)
Je cherche aussi à savoir s'ils ont participé aux combats de la libération de Nice, et si leurs effectifs dans les deux cas sont approximativement connus.
Avez-vous entendu parler d'actions lors de la libération de Nice ?
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Dans le livre La Résistance et la libération de Nice, la fin d'une légende de Joseph Girard, publié par Serre en 2006, on peut lire, page 104, que, le 24 août 1944, les forces allemandes se replient, mais que, l'après-midi, quelques soldats allemands, aidés de miliciens, réoccupent un blockhaus au pont de la Brague. Ils sont attaqués par un groupe de F.F.I. conduits par deux gendarmes et finissent par se rendre..

Fx

La prestation du serment du service d’ordre légionnaire (S.O.L) aux arènes de Cimiez le 22 février 1942
http://cdlm.revues.org/document60.html

Fx

L’exode commence le 16 août. Dans le Sud, les miliciens doivent se regrouper à Bordeaux, Poitiers, Toulouse, Montpellier, Marseille, Vichy, Limoges, Clermont-Ferrand, Lyon et Dijon. En zone Nord, c’est à Paris, Lille et Reims qu’ils doivent se rendre. La saga de ce mouvement de douzaines de convois de miliciens est un cauchemar : de manière permanente sous la menace des attaques de la Résistance, voyageants avec des femmes, des enfants et des vieillards dans des véhicules improvisés et souvent défaillants, bon nombre d'entre eux n'atteindront jamais l'Allemagne. L'improvisation est la devise quotidienne. Ils ont même dû quasiment attaquer quelques bureaux du Trésor Public pour obtenir les fonds nécessaires pour la nourriture et le carburant....(..).

...Par contre la colonne de Montpellier connut un dur échec. 600 miliciens et membres de leur famille, dont ceux de Perpignan qui viennent d’arriver, devaient se diriger sur Avignon mais reçoivent l’information que le pont sur le Rhône est détruit. Ils font donc demi-tour, hésitent, pense se réfugier en Espagne puis, finalement, décident de se disperser puis d’aller se fondre dans la nature. Grave erreur, la plupart d’entre eux seront arrêtés. Ayant fait leur jonction a Belfort, les convois rescapés se rendent à Mulhouse le 7 septembre puis au camp de Struthof. Environ 6 000 miliciens, dont de nombreux Francs-Gardes et 4 000 membres de leurs familles arriveront en Alsace.

sources: http://www.histoquiz-contemporain.com/Histoquiz/Lesdossiers/LaFrance19391945/lvf/milice.htm

FX

Les Pauvres .....! On en arriverait presqu'à les plaindre

Je vous recommande de lire l'intégralité du lien cité par l'Admin et vous comprendrez pourquoi ils se dépéchaient autant de fuir.
Ce que l'auteur de l'Article expose sur le comportement de la Milice en Bretagne recoupe exactement les témoignages que j'ai pu entendre à ce sujet dans les Alpes,les Pyrénées ,le Périgord et Marseille et lire pour d'autres régions comme le Limousin ou l'Ain.
Un point est également à éclaircir concernant les "assasinats" de miliciens "désarmés" par la Résistance ce qui a un petit coté "C'est eux qui ont commencé !"
Mais quand on sait le potentiel de nuisance qu'ils avaient par la délation ces éxécutions étaient non seulement une nécessité mais presqu'une obligation si on voulait éviter les fuites en direction des divers services de renseignements et de répression allemands. Tant qu'à abattre quelqu'un mieux valait exécuter un traitre beaucoup plus nocif que le simple troufion lambda de la Wehrmacht ce qui de plus évitait les représailles.

A noter que dans les Pyrénées centrales un certains nombre de "miliciens " ont cherché à passer en Espagne après la Libération et dans certains cas même après guerre .Le "remêde" fut vite trouvé : à partir de liste établie par les maires des communes frontalières les hommes présents et valides furent convoqués à la gendarmerie pour se voir remettre des munitions et quelques fusils (Mauser et Lee-Enfield) à charge de garder les points de passages dans la montagne....

Des Francais (2 battaglioni/ General Darnand) etaient quand-meme en Valtellina en avril 1945, lors des derniers combats avant la chute final de la Repubblica Sociale (R.S.I.)
A St. Giacomo et a Teglio en Valtellina, la Todt avait creusé des positions et un fosse antichar en beton.

A Cannes, le QG des Miliciens était situé à l'hôtel Cavendish, boulevard Carnot.

Fx

je vois qu'un livre a été publié fin 2008 La Milice en Vaucluse 1943-1945 Christelle Fageot, dans les commentaires il est précisé que
311 personnes (dont 22 femmes) volontairement ou non voire à leur insu ont été membres de la Milice dans ce departement

Mardi soir dans le doc CES FRANCAIS QUI ONT CHOISI HITLER, il y avait un grand chapitre sur Joseph DARNAND, chef de la Milice: il est dit que le chef départemenal de la Milice des Bouches-du-Rhone ( amis de Darnand) s'était fait désoudé par la résistance lors d'un attentat courant 1944.

Admin a écrit:

Mardi soir dans le doc CES FRANCAIS QUI ONT CHOISI HITLER, il y avait un grand chapitre sur Joseph DARNAND, chef de la Milice: il est dit que le chef départemenal de la Milice des Bouches-du-Rhone ( amis de Darnand) s'était fait désoudé par la résistance lors d'un attentat courant 1944.

Exact ,il devait s'agir de Paul de GAKOWSKI exécuté par la résistance en Avril 43 ...et tout gamin j'ai entendu l'auteur de cette éxécution la raconter à mon père . Il s'agissait d'un trés jeune résistant qui fut arrété peu après et torturé par la Milice .
Il réussit à "tenir" le temps nécessaire avant de se mettre à raconter n'importe quoi et à tout avouer en donnant même des détails...qui ne correspondaient absolument à rien ;il fut alors "simplement" déporté ...et en revint.
Peut être qu'Oléron30 en a entendu parler car il a travaillé plus tard dans l'Aviation Civile .

MERCREDI 30 MARS sur ARTE à 20 H 40 documentaire "MILICE FILM NOIR":
1943 Darnand cré la Milice.

Admin a écrit:

MERCREDI 30 MARS sur ARTE à 20 H 40 documentaire "MILICE FILM NOIR":
1943 Darnand cré la Milice.

triste sort pour certains

Film amateur : défilé à Nice place Massena des chantiers de jeunesse et des miliciens lors de la venue de l'Amiral Darlan :

https://www.dailymotion.com/video/xmtbpr_panorama-de-la-cote-d-azur-1940-1950-fonds-archives-familiales-anonymes-n-11_webcam

...puis les navires américains dans le port de Nice en 1944

Avant la Milice : Grand rassemblement légionnaire sur la place Masséna à Nice le 11 mai 1941 pour la fête de Jeanne d'Arc

Faudrait que je remette le nez dans mes bouquins sur Marseille mais, en gros et de mémoire, rien de bien glorieux. Marseille a été un fief fasciste (mais également anti-fasciste et intellectuel... la ville des extrêmes!), notamment autour du personnage du député Sabiani et de son parti le PPF. Marseille a été un important point de recrutement pour les volontaires français, enrôlés dans les différents services de l'armée allemande, allant de l'administration aux unités de la SS. Dès l'arrivée des Allemands en novembre 1942, on a assisté à un afflux massif de jeunes gens, désirant s'enrôler dans les forces de police ou de la milice, afin d'échapper au STO. Très vite, la lutte contre les juifs et les partisans, s'est organisée avec les services du milieu marseillais (Sabiani fût maire de Marseille, si mes souvenirs sont exacts).
C'est en gros, ce que j'en ai retenu, rien de bien brillant et toujours cette même question : combien des policiers arborant le brassard FFI en août/septembre 1944, ont-ils participé à la rafle du Panier au début de l'année 1943 ; combien d'entre eux se sont-ils engagés dès l'arrivée des Allemands? Idem pour Paris, où le siège de la Résistance est fixé à la Préfecture. Combien des policiers qui arborent fièrement le brassard FFI, ont-ils participé au Vel d'Hiv? Bref j'ai un peu de mal à lire l'Histoire dès que l'on touche à ces questions...

Petite doc sur la Milice dans l'Aude :

Une lettre (retranscription dans une exposition) parlant des représailles



Et le tampon de la Milice Audoise (A.D.11)

Photo de miliciens ( issue de la pellicule de l'aviateur de L'école de Stuka à la BAN de St Raphaèl )

Qui reconnaît l'endroit ?

Vu leur tenue et l'insigne de poitrine, ce n'est pas des miliciens mais des hommes des Chantiers de la Jeunesse Française (CJF).

Simon.

bonsoir


bon ça a un peu change,mais l'hotel restaurant est toujours la

On est où là ?

bonjour


a saint Raphael c'est toujours l'hotel Beausejour......70 ans aprés

Avant la Milice :

22 février 1942 Nice : Rassemblement des légionnaires du nouveau Service d'Ordre Légionnaire (SOL) dirigé par Joseph Darnand ici aux Arènes de Cimiez

Milice cannoise : le cas de Pierre Malaguti :

http://www.magcentre.fr/57730-15-aout-1944-a-cannes-p-malaguti-lex-patron-du-fn-loiret-assiste-la-gestapo-lors-dun-massacre/

Il y a 70 ans, la Provence était libérée après le débarquement qui vient d’être commémoré. Mais cette date héroïque de l’Histoire de France a aussi engendré dans la panique qui a saisi les occupants, un massacre qui restera comme l’un des plus horribles de la Région.

Huit résistants ont été assassinés ce jour-là dans les caves de la villa Montfleury à Cannes (Alpes-Maritime) par la Gestapo. L’un des jeunes hommes qui a assisté les nazis dans ce massacre et dans leurs basses besognes, notamment en chassant les juifs à Cannes et à Nice au sein des “Groupes et actions” du Parti populaire français, s’appelait Paul Malaguti. Longtemps après cette épisode, ce natif de Cannes, a été membre de l’OAS puis l’un des fondateurs du Front national, un proche de Jean-Marie le Pen. Paul Malaguti fut ensuite secrétaire départemental du parti d’extrême droite et conseiller régional du Centre, élu en 1986 et 1992 à la tête d’une liste FN sur les bancs de l’hémicycle orléanais.

Devant l’avancée des troupes alliés ce 15 août 1944, les gestapistes qui avaient torturé résistants et juifs dans cette villa Montfleury, firent un dernier gueuleton. Après quoi, ils abattirent froidement leurs sept prisonniers, le huitième réussi à s’enfuir. Il essuya plusieurs balles. Paul Malaguti, 17 ans, qui avait la confiance des hommes de la Gestapo pour avoir participé à des rafles dans la région et qui montait la garde devant la villa, est soupçonné d’avoir tiré.

Paul Malaguti qui s’enfuit alors par l’Italie avec ses amis se fera oublier, pour ce “détail de l’histoire” et pour sa condamnation à mort par contumace, dans la Légion étrangère, avant de revenir en France et de s’installer discrètement à des centaines de kilomètres de Cannes, dans le Loiret, au Gué-l’évêque à Montereau près de Lorris. Hasard sordide de l’histoire, c’est dans la forêt, non loin de là, que furent fusillés 44 résistants, le 14 août 1944. En 1986, Paul Malaguti entre au conseil régional du Centre, puis malgré les révélations sur son passé “sorties” par La République du Centre et Le Monde, il sera réélu en 1992 avant de mourir à 69 ans, en 1996.

Chaque année, une cérémonie rend hommage devant une stèle aux martyrs de la villa Montfleury, sur un boulevard des hauteurs de Cannes.

A lire aussi ici :

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fusill%C3%A9s_de_la_villa_Montfleury_%C3%A0_Cannes