Lgm 008, HKB Romandils (Port la Nouvelle, 11)

Jubilee a écrit:

A terme nous espérons pouvoir proposer un parcours fléché avec des panneaux explicatifs

Ce serait une très bonne idée...

Mais avant ça, il faudrait faire une session nettoyage, quand on voit l'état des tranchés par exemple...

Et s'il y a nettoyage, ma famille et moi seront des votres^^

Merci Seb. En effet il va falloir remettre une couche et surtout au niveau des tranchées qui servent actuellement de fosse à vidange  

Jubilee a écrit:

Merci Seb. En effet il va falloir remettre une couche et surtout au niveau des tranchées qui servent actuellement de fosse à vidange  

Le jour où vous ferez du nettoyage, n'hésitez pas à nous faire signe, il y a 4 volontaires à la maison^^

Bonsoir,

Ce samedi j'ai pu découvrir le site de Romandils,un site superbement bien conservé ou l'on peu remarqué le travail de déblaiement et nettoyage qui à été effectué (un grand merci à l'équipe de Dodge !!!)
Une superbe vue sur la cote, entre pins et garrigue et une après midi de bonheur à le découvrir sous le soleil,pas de tags ni détritus....un site à protéger absolument !!
à noter j'ai repéré sur le dessus de la 2eme casemate bon nombre d'empreintes de chaussures cloutées des bâtisseurs ^^

Si vous avez besoin de bras pour d’éventuels nettoyages sur l’Hérault et l’Aude....je suis partant

Après une exploration complète de la HKB avec Jory et Guillem, je complète mon post précédent avec les photos des autres choses à voir sur la Batterie.

*** Batterie Flak ( à gauche des deux premiers H671 ) ************

1er encuvement Flak 38 de 20 mm avec niches à munitions attenantes


Tranchée reliant le 1er encuvement à une soute à munition


Habitation de la section Flak détruite ( les deux tranchées débouchent sur cette habitation )


Deuxième tranchée qui relie le 2e encuvement au PO Flak






PO Flak


2e encuvement Flak


*** Tunnel numéro 2 à proximité du H671 détruit ************

Entrée du tunnel


Plafond de la salle à l'entrée du tunnel



*** Sud de la Batterie ( à gauche de la dernière plate forme de tir )****

1ère soute à munition




2e soute à munition


position d'infanterie sommaire


Construction mystère dans une fosse profonde, sans doute inachevée ( socle pour projecteur ?)




*** Extrémité Sud  de la Batterie **********************

Il faut prendre un escalier construit dans la roche ( faut pas avoir le vertige, c'est raide ! )


l'escalier mène à une plate forme pour un projecteur


la plate forme donne sur l'entrée du Tunnel numéro 3


le tunnel est inachevé et ne fait que quelques mètres de long


le tunnel permet un accès à une casemate comprenant deux pièces avec deux fenêtres servant de créneau de tir pour mitrailleuse, et de point d'observation de la route venant de la Palme








Il existe un 4e Tunnel à proximité de cette casemate, mais ce n'est pas moi qui ai pris les photos

*** Position autour des vignes en dessous de la H671 détruite *********

Maison comprenant deux pièces


Abri tôle métro inachevé




Construction servant de cantine ou de lavoir, comprenant deux petites pièces et un bac pour l'eau




Abri tôle métro enseveli


Et une drôle de découverte pour finir : un énorme rouleau de câble

Pour la construction mystere, peut être un réservoir d'eau ?

Compilation des marquages, traces de pas et peinture visibles sur la batterie :

Traces de bottes cloutée et de pas sur le toit du H671 n°2




Chiffres sur les parpaings du H671 n°2








trace de peinture de camouflage sur le PDT


trace de botte cloutée sur le toit du PDT


recto et verso d'une pièce française de 1943 sur le mur dans la salle du télémètre du PDT


Chiffres sur les parpaings de la H671 détruite




la fameuse flamme "italiani" sur une niche à munition de la 4e plate forme de tir


initiales, prénoms et date 23-09-43 sur un mur de la maison à côté des vignes


Indication des paramètres de tir sur les deux cuves pour Flak

Autre vue de la casemate a coté de la plateforme du projecteur:

http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/archives_du_sensible/sensible/site_portrait/site/2011/Sudwall/Sudwall.html








carte



photos

télécharger le pdf des sites
[url=http://www.parc-naturel-narbonnaise.fr/archives_du_sensible/sensible/site_portrait/site/2010/Panorama sites patri 2009.pdf]
[/url]
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Südwall  / Les fortifications de la Garrigue Haute (P.-L.-Nouvelle)



Depuis les hauteurs du Cap Romani, le cap des Romains, et non du Romarin comme le traduit la carte IGN, le regard embrasse une vaste portion de littoral qui s'étend de l'île Saint-Martin sur la commune de Gruissan au Cap Leucate. L'homme s'est toujours complu sur ce promontoire désolé des Corbières, creusé d'abris sous roche et au pied duquel affleurent les nombreuses sources du Rec Mendils.
En décembre 1942, la 326.ID de l'armée allemande, forte de ses 11297 hommes qui occupent le Languedoc-Roussillon, commence l'édification le long du rivage d'un "mur fortifié" connu sous l'appellation de Süd-wall. De part et d'autre du grau de la Franqui se déploient deux régiments d'infanteries dont les PC sont respectivement établis à Port-la-Nouvelle et aux Saintes-Marie de la Salanque. De la fin 1942 à l'été 1944, les soldats cantonnés dans le secteur de Lapalme-Leucate s'occupent à fortifier l'espace maritime compris entre les unités d'artillerie côtière installées à Gruissan au nord et Collioure au sud. L'arrière pays n'est pas oublié, Sigean disposant de deux sites équipés d'importantes batteries hippomobiles.
Le port et les plages de la Nouvelle sont l'objet d'une attention toute particulière, disposés sous le feu de huit puissantes batteries de 105 mm, installées sur les hauteurs du Pla de Guiraud et des Romandils. Ces détachements, codifiés sous l'indicatif  Bttr 2 et 3 / HKAR. 920 puis 1290 (à partir de la restructuration de décembre 1943), sont composés chacun de près d'une centaine d'hommes dont quelques supplétifs italiens.
Des soldats vont vivre là pendant près de deux années, "enterrés" dans leurs impressionnants ouvrages de combat, à guetter un ennemi qui ne viendra jamais.
Une attente insouciante face à la mer, sur les plateformes cuites par le soleil d'été, battues par les vents froids d'hiver; une aride exploration journalière des basses terres et du lido, de longs mois d'expectative qui ne seront plus par la suite qu'une pauvre chose ou un souvenir heureux comparés aux fronts de Normandie ou de l'Est qui les attendent; la débacle qui les guette.
Malgré les destructions opérées par les Allemands eux-mêmes lors de leur retrait et complétées par le Génie militaire à la Libération, il reste de nombreux vestiges significatifs de ces infrastructures : casemates camouflées qui défient les ans dans leur coffre de béton, nombreux abris et soutes, postes d'observation dans des creux de falaise, plateformes où se dressaient batteries marines, mortiers lourds, tourelles de char, projecteurs... l'ensemble relié par des tranchées, des souterrains taillés dans la roche, garnis d'une volée de marches, plongeant parfois vers quelques salles d'habitation ou de stockage qui semblent attendre on ne sait trop quoi, au coeur de la colline.
A partir de janvier 1944, ces garrigues côtières sont parcourues de frémissements, le temps jusque là étale, s'accélère. Plusieurs changements de compagnies agitent le secteur de La Nouvelle-Leucate. Fin juin, la 227.ID  installée seulement depuis quatre mois file sur le front nord, en direction d'un autre mur, l'Atlantikwall, qui vient tout juste de rompre. Elle est remplacée par l'ultime force d'occupation, descendue du front de l'Est pour se ressourcer au soleil du Midi.
A l'attente insouciante succède une interrogation inquiète...
Les combats n'ont pas affecté le grand Mur du Sud. Il s'étiole doucement mais malgré une apparente désolation, il n'est pas oublié de tous. Plusieurs générations d'enfants et d'adolescents s'y sont succédé pour des initiations amoureuses ou pour y cultiver le mystère. Car le lieu fait rêver, l'imagination aidant, il s'est rapidement hissé au rang de légende. Des mains avides y grattent toujours, étayant des conduits minés ou bouchés à la Libération, cherchant des passages dans des terrains instables. Des histoires d'entrées oubliées se transmettent, de réseaux cachés, d'un hypothétique dépôt de matériel militaire... voire d'une issue menant au coeur d'une cité souterraine.
Mais les faits sont malheureusement plus prosaïques. Ils racontent l'histoire banale et pathétique d'hommes entrainés souvent malgré eux dans des conflits aveugles et meurtriers.
Sur des dalles de ciment, des constructeurs ont laissé pour la perpétuité le blason d'un corps d'arme ou l'empreinte de leurs chaussures, abandonnant dans leur sillage comme le parfum subtil d'une présence. Malgré la guerre, face à ce grandiose paysage littoral, des soldats ont rêvé. Non de cité souterraine, misérables salles obscures et humides dans lesquelles leur condition les enkystait mais probablement de grands espaces, de liberté, de jolies filles et d'une vie pleine et tranquille par-delà la montée de la nuit.


texte écrit par Marc Pala

2 photos prises en 1945 .

Super!
Merci pour ces photos.
La meme vue par le rapport Pinczon du Sel du SHM:

Particularités de la batterie: un réseau de tranchées entièrement bétonné avec le toit par endroits.
Particularités du terrain: terre et rocaille chiant à creuser; et une végétation d'arbustes pointus de 1m de hauteur qui a recouvert 90% de la zone pendant 80 ans.

H671 pour canon 105mm











Il y a sûrement une batterie à La Franqui qui couvre le nord

Deux mètres devant la fenêtre principale d'observation du PDT, une lame chargeur allemande en laiton.
Un des premiers modèles de lame chargeur à 5 cartouches pour fusil 7.92 Mauser.
L'objet associé représentant l'échelle est imprimé en 3D