OK, je ne manquerai pas de me rendre à ce déjeuner champêtre, j'apporterai même une bouteille de vin... il doit me rester une bouteille oubliée de cabernet d'Anjou de 1976.
Plus sérieusement, sachant maintenant son époque et qu'elle a été trouvée vide ; à l'appui de l'hypothèse "boucle de transport" il y a la soudure qui semble assez "costaude" des deux cotés et le système de fixation de la boucle où l'anneau joue librement.
Toutefois, je n'abandonne pas complètement l'idée d'un système d'ouverture car cette question a été déterminante dans l'histoire de la conserve car il fallait à la fois permettre une ouverture pas trop difficile tout en assurant l'étanchéité nécessaire et en préservant la qualité du produit même en cas de choc extérieur ou en atmosphère tropicale humide.
Les conserves ayant été déterminantes pour l'approvisionnement des navires et des troupes outre-mer et l'empoisonnement par des "conserves avariées" étant un grand classique du XIXème siècle qui fut à l'origine de scandales où des fournisseurs peu scrupuleux furent mis en cause (guerre hispano-américaine en 1898-1900 par exemple).
A titre d'exemple, sachez que les premières conserves étaient scellées en partie
avec du plomb avec les conséquences que vous imaginez !
Le fait qu'elle soit ouverte n'exclut pas complètement non plus la présence d'un système d'ouverture périphérique avec clé car, s'il était toujours possible d'ouvrir la boite
par le haut avec un ouvre-boite à manche, le système à clé lui ne nécessite pas d'outil spécialisé puisqu'il suffit d'un axe solide, voire d'un point d'appui, l'ouverture se réalisant par torsion sans nécessairement qu'il y ait le pré-découpage que vous évoquez.
Enfin une boucle de fixation sur une boite de "singe" ? Je ne crois pas avoir vu de montage règlementaire sur le havresac ou sur un bât de mulet et ce dispositif qui augmentait le prix n'aurait pas été commandé s'il n'avait pas été règlementaire.
Bon, c'est pas tout ça, je vais aller m'ouvrir une boite de sardines...
@+