Bonjour à tous !
Nous avons appris récemment que la Tour type Fl 250 de St-Marc-sur-Mer (commune de St-Nazaire), unique en France, avec son mess de marine, risquait d'être menacée par un projet immobilier qui prévoit sa destruction.
Il est possible d'agir pour éviter que cet élément remarquable et UNIQUE disparaisse. Il existe un seul moyen, son classement ou son inscription à l'inventaire des Bâtiments de France. Nous venons aujourd'hui d'écrire un courrier dans ce sens, au nom du musée, à l'attention de l'Architecte des Bâtiments de France de Loire-Atlantique.
Vous aussi pouvez le faire, ce qui donnera plus de poids à cette démarche de sauvegarde. Plus nous serons nombreux, moins il risquera de disparaître. Comment faire ? Il vous suffit de reprendre l'adresse et le courrier ci-dessous et de l'envoyer signé (avec vos coordonnées et éventuelles fonctions) par la poste. Un bon geste ! :nkiyut:
Monsieur l’Architecte des Bâtiments de France M. Alain Tournaire
Service Territorial d’Architecture et du Patrimoine
1, rue Stanislas Baudry – BP 63518
44035 NANTES Cedex 1
Objet : inscription ou classement d’un élément architectural remarquable à St-Marc-sur-Mer (commune de Saint-Nazaire)
Monsieur,
Par ce courrier, nous souhaitons attirer votre attention sur la nécessaire sauvegarde d’un des plus remarquables vestiges du Mur de l’Atlantique situé à St-Marc-sur-Mer, 5 route Ste-Eugène. Cadastré EK 387, cet ouvrage appartient à la Commune de St-Nazaire.
Il s’agit d’un ensemble comprenant un Blockhaus type Fl 250 avec une Tour d’observation haute de 18 m reposant sur un large bunker enterré dans un état exceptionnel de conservation. Cet ancien poste de commandement de la DCA de la marine (Défense Contre Avions) a été construit en exemplaire unique sur tout le Mur de l’Atlantique. Sur le bunker enterré est construit un ancien mess de marine tout aussi remarquable, avec un patio, des colonnes en briques rouges et des poutres gravées. Il s’agit là d’un des tous derniers bâtiments de cette époque encore en place aujourd’hui. Cette construction dan s son ensemble, qui a fait l’objet de nombreux référencements dans plus de 10 livres historiques, est visitée tous les ans par des centaines de passionnés, notamment des Hollandais, des Belges, des Britanniques et des Américains. Il est absolument indispensable, pour notre mémoire collective, d’inscrire ou de classer cet élément architectural remarquable.
A titre d’exemple, le Blockhaus d’Eperlecques dans le Nord-Pas-de-Calais a été classé monument historique. En Normandie (Calvados et Manche), tous les vestiges du Mur de l’Atlantique ont été intégralement classés ; ils font l’objet de soin, comme le Poste de Commandement de la Pointe du Hoc pour lequel les autorités américaines ont engagé plus de 4 millions de dollars de travaux pour consolider la falaise sur laquelle il repose. Dans les îles anglo-normandes, ce patrimoine est fortement mis en valeur par les autorités. En Charente-Maritime, sur l’île de Ré, la Batterie Karola comprenant une haute tour d’observation bétonnée a été classé Monument Historique en 2004. Il est grand temps d’agir en Loire-Atlantique où, malgré une étude financée par la DRAC menée par M. Eric Lemerle en 1999, qui recense l’intégralité des vestiges du Mur de l’Atlantique dans le département, rien n’a été fait depuis. Alors qu’il était justement prévu, suite à cette étude, de classer une dizaine de sites les plus remarquables.
Nous nous prions d’agréer, Monsieur, l’expression de nos salutations respectueuses.