Comme je l'ai dit par ailleurs, j'ai changé d'avis et c'est ici qu'a été capturé Fromm
Extrait du JMO du 2ème cuirassiers :
Partie souterrain Autran :
Un allemand surgit ; c'est un médecin auxiliaire. Il conduit les Officiers présents à travers les décombres. On descend...
Vision étrange ! Tunnel de Métropolitain ? Galerie de la ligne Maginot plutôt... Des lampes à pétrole projettent une lumière blafarde sur des corps allongés sur le sol. C'est le poste de secours de l'ouvrage.
Un Médecin-Capitaine allemand se présente. Il veut négocier l'évacuation de ses blessés. Il fait visiter le souterrain. Il montre la chambre froide où sont transportés les tués, la chambre mortuaire de l'Officier Supérieur de la "Kriegsmarine", commandant du point d'appui, et de ses adjoints, tués par le tir implacable des Sherman. Notre puissance l'a vivement impressionné, brisant son moral.
Partie Angélus (bas) :
Notre tâche n'est cependant pas achevée : un deuxième ouvrage, semblable au premier doit encore être conquis. Opération encore plus difficile, car il faut franchir un véritable glacis pour atteindre la forteresse dont, par ailleurs, la garnison a été renforcée par les survivants de celle-ci.
Mais pourquoi ne pas essayer d'abord de convaincre le boche de cesser une résistance inutile ?
Le Médecin auxiliaire allemand portera notre ultimatum.
Quelques minutes d'attente, puis une silhouette : un homme de haute stature, un visage glabre et fier où se lit toute la morgue prussienne. C'est le major Fromm Walter de la Luftwaffe.
Sa tenue est constellée de décorations. La croix de fer avec glaive, suprême distinction, orne le col de sa vareuse.
Le voici en présence du Colonel Durosoy et du Commandant Valentin.
" Monsieur, il faut vous rendre..."
" Quelles conditions ?"
" Sans conditions"
" Mais..."
" Rendez-vous ! Vous êtes perdus. Il faut capituler ou mourir. Nous ne faisons pas de quartier... " L'homme hésite, demande à consulter son Général de Division. Une heure lui est accordée. L'heure s'écoule... un quart d'heure de grâce, puis le feu est ouvert, les 75 des Sherman tonnent de nouveau. Pas longtemps, car c'est la fin. L'ennemi a compris... Il capitule.
Un dernier scrupule cependant du Major Fromm :
" Puis-je connaître à qui je me suis rendu ? Puis-je savoir si je ne me suis pas déshonoré ?"
" Rassurez-vous, Monsieur ! Vous vous êtes rendu au Colonel Durosoy, confident du Maréchal Lyautey et au Commandant Valentin, héros de la campagne d'Italie, un des premiers Français rentrés dans Rome. Ce peloton de chars est commandé par le fils du Général Giraud." Maintenant la garnison de l'ouvrage est rassemblée. Les bottes allemandes martèlent les pavés de la ville. De nouveaux boches sont en route sur le chemin de la captivité.
Ce récit n'est pas parfait (voir le livre de Linarès qui donne des précisions sur la capitulation mais qui fait des confusions sur les différentes positions car écrit 60 ans après) mais c'est le plus parlant.
Il reste à éclaircir la nature de la batterie qui est noté dans différents récits comme bombardant les alentours (Flak légère, mortiers, canons).
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Membre de l'association Fortifications de Marseille et des Bouches-du-Rhônehttp://www.fortificationsdemarseille.lefrioul.fr/