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étude des fortifications allemandes sur la côte méditerranéenne en France
 
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 Villefranches/Mer 1942-1945

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MessageSujet: Villefranches/Mer 1942-1945   Villefranches/Mer 1942-1945 EmptyDim 2 Avr 2006 - 9:10

Extrait tiré du site de la Ville de Villefranche-sur Mer dans le chapitre histoire sur la période de guerre racontant l'activité du petit port de Villefranche et des chantiers de la darse sous le controle de l'occupant italien puis allemand:


(La rédaction de cet article a été rendue possible grâce à l’aimable collaboration de Monsieur Bernard Voisin qui n’a pas hésité à nous faciliter l’accès à ses archives personnelles.)



study En novembre-décembre 1942 la Marine italienne réquisitionna le chantier et son personnel. Des travaux furent entrepris sur des navires de plaisance que la Marine italienne envisageait de convertir en unités de patrouilleurs. Plus de 40 personnes travaillèrent aussi sur des vedettes de la Marine Royale, type M.A.S.

L’occupation allemande : la kriegsmarine


En septembre 43, dès le départ des Italiens, le chantier et son personnel furent réquisitionnés par la Kriegsmarine et classés "Entreprise S Betrieb" dénomination qui permit de fixer entre 80 et 100 personnes sur le site de Villefranche et éviter ainsi des départs au titre de la "relève" ou du S.T.O (service du travail obligatoire) en Allemagne. Bernard Voisin précise que : " Il est clair qu’à cette époque le chantier servit avant tout de protection à un personnel pléthorique, aux résultats peu concluants.".

Les travaux réalisés pendant cette période le furent sur des bateaux que les Italiens avaient abandonnés et sur des péniches fluviales que la Kriegsmarine utilisait pour un petit cabotage côtier.

Tous les bâtiments portuaires furent utilisés par la Kriegsmarine. Les cinq voûtes de la caserne Dubois, dont on bétonna le sol, servirent de dépôt de munitions. On y trouvait des torpilles sous marines, des mines magnétiques sous marines, des grenades de lutte anti sous-marins. La circulation dans l’enceinte du port ne se faisait que sur laisser-passer. Les bâtiments situés entre la route nationale et le bord de mer étaient pratiquement tous évacués car l’ensemble de la zone portuaire était soigneusement gardé.

Le bouquet final allemand

Le matin de leur départ, en août 44, les Allemands, qui avaient placé des fourneaux de mine un peu partout( dans les ateliers du chantier, la caserne Nicolas, le bassin de radoub,la caserne Dubois, les quais de la grande jetée), procédèrent aux mises à feu prévues. La grande jetée fut pétardée en trois endroits.


Août 44 : les dégâts

Deux mines détruisirent les murs du bassin de radoub et une troisième l’ensemble de la station de pompage. les trois voûtes centrales de la caserne Nicolas s’effondrèrent. Il en fut de même pour les trois quarts de la voûte sud de la caserne Dubois ainsi que son piédroit avec la voûte mitoyenne. Les dégâts furent importants mais cependant limités, au regard du plan original de destruction.

Les séquelles de la guerre sur terre : Les opérations de déminage
En septembre et octobre 1944, la Marine Nationale française, aidée par le personnel du chantier, procéda à l’enlèvement des munitions et engins entreposés dans les voûtes de la caserne Dubois. Cet enlèvement, heureusement, fut plus de la manutention que du déminage. En effet, si les mines magnétiques devaient être rendues inertes, les torpilles étaient incomplètes et les grenades sous-marines n’étaient pas amorcées. On pouvait donc manipuler sans danger les caisses à munition, contenant un approvisionnement complet pour les petits et moyens calibres.

L’ensemble des voûtes de la caserne Dubois, fut ainsi déblayé, à l’exception de la première voûte sud effondrée.

Des munitions toujours ensevelies ?

Cette voûte abritait-elle des munitions ? C’est fortement probable.Cependant, la question reste posée, personne ne pouvant y répondre, hormis les soldats allemands ou feu Monsieur Beaudoin, architecte des bâtiments de France. En effet, l’effondrement des bâtiments subsista jusque vers le milieu des années 50. A cette date, l’architecte, après avoir nivelé les décombres du niveau supérieur, édifia une serre, dont les restes sont toujours visibles aujourd’hui. La question a préoccupé l’Administration à plusieurs reprises. Au début des années 70, deux équipes d’artificiers ont eut accès à la serre Beaudoin. Munis de détecteurs de métaux, ces deux techniciens ont inspecté le sol, ont envisagé de faire des forages mais sont repartis ...sans informer les usagers du port !"Il est à espérer que le compte-rendu de ces missions figure dans les archives des ponts et chaussées maritimes de l’époque, puisque M. Chauvet, ingénieur T.P.E. chargé du service maritime les accompagnait", soupire Bernard Voisin.

Les séquelles de la guerre sur mer :
on a frôlé la catastrophe
Les fourneaux de mine qui n’avaient pas explosé furent désarmés par les artificiers de la Marine Nationale et les explosifs,(des cheddites) qui les équipaient furent débarrassés et détruits par le personnel du chantier.

Cependant, un épisode mal connu de cette époque de reconstruction, aurait pu avoir des conséquences tragiques. Bernard Voisin l’évoque pour nous :

"Fin juillet 44, la Kriegsmarine avait amené au port de la Darse, une mahonne (un chaland destiné à effectuer les manutentions des marchandises entre la terre et les navires). Cette mahonne, fut chargée de mines sous-marines magnétiques placées sur les chariots de manutention, lesquels, après immersion servaient de corps-morts. Après le départ des troupes allemandes, la mahonne fut retrouvée à moitié coulée à une quinzaine de mètres de l’appontement de la crique de Passable. La marine Nationale demanda au chantier naval de remorquer l’engin au port de la Darse. Lors de la manoeuvre, quelque peu délicate, trois mines tombèrent à l’eau. Le maître artificier qui commanda l’opération se contenta de faire un rapport en disant que " la suite nécessaire serait donnée par les Autorités maritimes". Les mines, furent enfouies dans le sable de l’oubli !"

Les choses en seraient restées là, mais il y a une vingtaine d’années, un coup de mer affouilla le sable et dégagea ainsi une mine découverte par un plongeur. Quelque temps plus tard, dans la presse locale on vit la magnifique photo d’une mine explosant par les soins des artificiers dépêchés de Toulon. Bernard Voisin en frémit encore : "Je n’appris ce détail, qu’après la parution dans la presse locale, d’une magnifique photo de la mine explosant par les soins des artificiers de la Marine Nationale dépêchés de Toulon. L’explosion a eu lieu là où la mine a été trouvée. Je tiens à préciser que, si j’avais été informé de ce projet, j’aurais à mon tour informé les artificiers de la présence des deux autres mines et des risques encourus par l’uilisation d’une méthode aussi radicale !"

Heureusement cette fois là, il n’y eut pas de perte humaine mais espérons que les deux autres mines enfouies dans le sable ne feront pas parler d’elles.

Septembre 44 : c’est reparti !

Dès la mi-septembre le chantier naval s’était remis au travail avec un effectif d’une quarantaine de personnes. On renfloua les bateaux coulés à Villefranche et dans d’autres ports du littoral.


Le bassin de radoub fut remis en état. La Marine Nationale s’y intéressa et insista pour une remise en service rapide. Au début décembre 44, la cale sèche était opérationnelle et on y procéda à l’entretien des navires démineurs magnétiques américains, MMS (Motors Mine Sweepers) remis par la Marine américaine à la Marine Nationale Française. Ces travaux s’étendirent à des unités de chasseurs également en bois et à des patrouilleurs de type P.C. en acier. Tous ces navires étaient d’origine américaine. Dès le début de l’année 45, les unités de plaisance qui avaient été sabordées par les allemands, tant à Villefranche que dans les autres ports de la côte avaient été renflouées par différentes entreprises, dont le chantier Voisin. La survie de l’entreprise était alors assurée : d’une part par des activités de la Marine Nationale, d’autre part avec les activités de refonte des navires sabordés.


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