Les ouvriers qui travaillent sur le chantier du parking souterrain de la place Aristide-Briand, à Sète, ont eu la surprise de découvrir un blockhaus. Ce souvenir de la Seconde Guerre mondiale « servait aux Allemands qui étaient en poste non loin rue Gabriel-Péri », détaille la ville. « Les services de la mairie avaient connaissance de sa présence, sans le situer exactement. » A l’exception d’un lit de camp, rien n’a été retrouvé à l’intérieur.
Ce vestige « ne présente pas d’intérêt historique particulier », selon la commune. Il a été analysé, photographié à des fins d’archivage, en présence notamment de Gustave Brugidou, président de la société d’études historiques et scientifiques de Sète. Il sera ensuite démoli dans le cadre des travaux de requalification de la place Aristide-Briand.
Protestations du collectif Bancs publics
Environ quatre-vingts personnes, membres pour l’essentiel du collectif Bancs publics, ont protesté contre cette destruction. Ils réclament un arrêt des travaux au nom de « la défense du patrimoine historique » de la ville. Le collectif s’insurge depuis plusieurs mois contre les travaux menés sur cette place, au nom de la préservation de l’environnement. Il vient par ailleurs de recevoir le soutien de Greenpeace pour son combat.
La municipalité sétoise affirme que le bunker récemment mis au jour était déjà connu des services municipaux. Une analyse de l’édifice par la société d’histoire de la ville est en cours avant de prendre une décision quant à sa destruction. Cependant, cette démarche est vivement dénoncée par des élus locaux et les militants du collectif Bancs Publics.
Selon la mairie, daté de 1942, ce bunker ne renferme aucun armement ni vestige historique significatif. La seule trace du passé est représentée par une structure de lits superposés qui étaient autrefois occupés par les soldats allemands. La municipalité de Sète semble considérer cette découverte comme un élément sans importance, négligeable sur le plan historique.
Le Singulier