U-Boat et Marine Nationale à Toulon (83), 1944-1954

Pour rappel, une voie ferrovière existait à l'époque entre le site de la poudrière et l'arsenal.

Matthioux a écrit :

Pour rappel, une voie ferrovière existait à l'époque entre le site de la poudrière et l'arsenal.

Détail intéressant qui donne à l'affaire une explication plus logique.
Travaux sur les tronçons dans les tunnels de la poudrière puis transfert vers le tunnel de Cépet par wagons de chemins de fer + barges et enfin assemblage dans ce tunnel et mise à l'eau dans la baie de Tamaris.

L'U.boot de type XXIII, conçu au départ pour la Mer du Nord, peut être employé en Méditerranée.
Déplaçant 233,86 tonnes en surface et 258,09 tonnes en plongée, il est construits en quatre tronçons. Ses dimensions sont 34,68 x 3,02 x 4,04 m. Il est armé par 2 officiers et 12 hommes d'équipage.
Sous-marin à coque unique, il dispose d'un diesel et de deux moteurs électriques, un de 580 CV pour la propulsion et un de 35 CV pour la charge des batteries.
Il plonge à 100 m et peut naviguer à 12,5 nœuds en plongée. En utilisant le schnorkel, il peut naviguer à 10,7 nœuds. pour la navigation en surface, la vitesse max n'est que de 9,7 nœuds.
Son autonomie en opérations est de 21 jours. La distance franchissable est de 2600 milles à 8 nœuds ou 4300 milles à 6 nœuds en surface, 2350 milles à 8 nœuds en marche au schnorkel et de 175 milles à 4 nœuds en plongée.
Il dispose de deux tubes lance-torpilles à l'avant mais ceux-ci ne peuvent être rechargés que de l'extérieur à la base.
Néanmoins, ses chances de succès sont élevées puisque les experts estiment que les torpilles acoustiques T 5 ont 60% de chances de faire but.
Ces prévisions de succès sont probablement optimistes puisque dès l’appariions des torpilles acoustiques, les services de recherche alliés mirent rapidement au point des bruiteurs remorqués imitant les bruits d'hélice, les foxhounds, tandis que les équipages des escorteurs et des navires marchands improvisèrent un dispositif artisanal composé de tubes de chaudières accrochés perpendiculairement à un autre par des filins d'acier. les tubes en s'entrechoquant faisaient suffisamment de bruit pour dérouter le système de guidage de la torpille.
Seul moment où les escorteurs devaient se passer de leurs bruiteurs, la phase d'attaque où ils devaient marcher à grande vitesse pour grenader.

@+
Alain

Le MILLÉ ex-Kriegsmarine U-471:

http://www.u-boote.fr/mille.htm

capu rossu à dit:
En août 1944, à Toulon, une dizaine d'éléments de coque du type XXIII sont découverts sous la colline St Pierre et dans le tunnel de Cépet qui avait été prolongé par une galerie débouchant en baie de Cavalas, galerie équipée d'un slip de lancement.

D’après German submarines2 de chez Mac Donald; il était prévu à Toulon par les chantiers Deutsche Werft la construction des sous marins suivants du type XXIII à Toulon: U 2372 à 2377 construction en cours; U 2378 à 2400 prévus.

Il est intéressant de savoir que la Deutsche Werft prévoyait aussi de construire les sous-marins du type XXIII suivants:
U 2401 à 2430 à Gênes; U 2431 à 2445 à Montfalcone;et U 2446 à 2460 à Nicolaiev & Lintz et projetait dans ce port la construction des U 2461 à 2 500.

C'était à ma connaissance les seuls sous- marins allemands dont la construction était prévue dans les zones occupées.

Alain

Bonsoir,

Pour les U.boots de type XXIII, il ne s'agissait pas d'une construction au sens traditionnel du terme (où depuis les éléments de la quille jusqu'à la tête du périscope, tout aurait été montés sur place) mais plutôt de l’assemblage de tronçons qui sont ou seraient arrivés tout équipés d'Allemagne à l'instar de ce qui se faisait pour le montage des chalands de type MFP.
Les U 2372 à 2392 étaient construits par Germaniawerft à Kiel (n° de chantier : 1189 à 1209).
L'U 2371 et les U 2393 à 2400 étaient construits par Deutsche Werft à Hambourg (n° de chantier : 525 et 547 à 554).
Seul le U 2371 a été entièrement achevé par Deutsche Werft mais sa carrière a été des plus brève : lancé le 18 avril 1945, en service le 24 et coulé le 3 mai.
Par contre, ceux attribués dans les chantiers italiens auraient entièrement été construits sur place.

@+
Alain

Bonsoir Alain,

Le fait que les U 2372 à 2377 aient été construits en Allemagne en tronçons devant être assemblés à Toulon pose un autre problème; comment des tronçons de sous-marins, éléments assez imposants, ont pu être transportés de Kiel à Toulon, par quel moyen et quand ?

Alain

Bonsoir,

Je viens de poser la question à Claude Huan, grand spécialiste de la sous-marinade devant l'Eternel.

Je vous ferai part de sa réponse.

@+
Alain

Bonsoir,

J'ai reçu la réponse à la question :

Par voie ferrée.

Pour gagner le tunnel de St Pierre, c'est le plus logique.

Pour gagner St Mandrier, il suffisait de les transborder sur une barge. Après tout, c'est ce qui avait été fait pour la construction de la batterie de Cépet y compris pour les canons.

@+
Alain

A propos du Creux Saint-Georges, il semble qu'il y ait toujours eu un certain nombre de fortifications ou tunnels et ce, bien avant la guerre:

sous-marin Atalante vers 1932 au creux Saint-Georges à St Mandrier
Il me semble que ces sorties indiquées en rouge proviennent des énormes citernes à carburant enterrée du Lazaret .
Réparties entre le Lazaret haut et le Lazaret bas.
Ces sorties sont des tunnels d'environ 1,5m de hauteur et profond d'une cinquantaine de mètres contenant des tuyaux et se raccordant par une vanne en fin de tunnel à la citerne qui lui est affectée.

bonsoir

photo de la colline st pierre .......si je ne me suis pas trompé,ign 1958

bonsoir
http://atlantikwall.superforum.fr/t14779-la-poudriere-des-moulins-de-toulon-a-vendre

Sans trahir de secret défense , voici une petite vidéo que j'ai réalisée pour permettre (enfin) à ceux qui ne sont pas dans l'institution militaire d'avoir un aperçu de ce qu'est devenu ce fameux tunnel en 2014 .
Transformations : Evacuation des structures ancienne, création d'un passage piéton + une voie de circulation aux VL régulée par un feu à chaque entrée.

https://www.youtube.com/watch?v=tEDizdqEYSM

Bonjour,
j'ai expliqué dans mon livre sur la batterie de Cépet 340, cette affaire, par le détail, de montage de tronçons de SM dans le tunnel de St Mandrier, entre autre chose.
A ma connaissance aucun tronçon n'a été trouvé dans le tunnel de St Mandrier, la partie ajouté par les Allemands n'étant d'ailleurs pas terminé.
Ont été retrouvés : une tranche milieu avant (section 3 ) magasin 2 de la poudrière St Pierre, 2 tranches AR (section 1) magasin 3.
4 moteurs diesel aux Arènes.
Au Lazaret, cinq kiosques complets et 4 tronçons, 1 kiosque incomplet.
Une tranche AR (section 1) en gare de Toulon.
Je prépare une réédition de mon bouquin " Les canons de St Mandrier", et je suis à la recherche de photos de Cépet inédites pour moi, comme celles-ci, vendues sur Ebay.de https://sudwall.superforum.fr/t340p75-tor-069-114-116-mkb-4-682-cpet-340-mm-st-mandrier-83?highlight=c%E9pet
Je cherche également l'adresse Ebay de ce vendeur.
Merci de votre aide éventuelle,
cordialement,
JF R

Bonjour,

Je re-tombe sur ce post inactif depuis 2018 et ma dernière intervention.
Pas mal des renseignements donnés viennent visiblement de mon ouvrage (sur Cépet) paru en 2000, épuisé depuis.
Mais certaines informations données ici sont inexactes.
Pour les photos, la quatrième donnée par Chazette ne concerne pas le tunnel principal, c'est une photo d'une des galeries du sud-est réalisées après guerre.
Il a été trouvé 7 tronçons et 5 kiosques, de quoi monter un seul SM. Mais attention, les tronçons livrés à Toulon n'étaient pas accorés.

Comme dit plus haut, une nouvelle version de mon étude est parue en 2020, et elle est disponible, à la lecture, sur le Net ici :  https://www.calameo.com/books/006171915b22d99c3862c
Cette version est mise à jour régulièrement dès qu'une nouvelle information me parvient.

Pour les SM de type XXIII de Toulon, je vous renvoie donc au chapitre 9, page 285.

La vidéo citée plus haut par BERNARDY, sur le tunnel, comporte quelques approximations, voir mon commentaire...
Cordialement,
JFR