Bonsoir,
Thierry Fruneau pose quelques questions pour lesquelles il est assez difficile d'apporter des réponses certaines. On va essayer de faire le point en ce qui concerne "nos" stations radar du littoral sud et de la vallée du Rhône...en sachant que les stations du littoral atlantique et du nord de la France étaient beaucoup plus élaborées et installées depuis une date beaucoup plus ancienne.
"Nos" stations sont tardives, on l'a déja dit sur ce forum et leur mise en place n'a débuté que dans le courant du deuxième semestre 1943; En août 1944 période du retrait allemand, de nombreuses stations sont encore en cours d'installation et n'ont pas encore reçu leurs appareils de surveillance aérienne...c'est le cas de la dernière station découverte: Ochse à Courthezon où, sur les photos aimablement postées sur le forum,
on voit nettement que, sur les deux socles, les logements (6 par socle) destinés à recevoir les goujons filetés destinés à maintenir le Wurzburg Riese, ne sont pas comblés...donc Ochse n'était pas opérationnelle et n'a jamais vu l'ombre d'un radar.
Pour en revenir aux structures annexes constituant une station, on retrouve toujours les mêmes bâtiments entourant ou proche des radars en eux-mêmes tout en sachant qu'une station était toujours protégéepar des réseaux de fil de fer barbelé et de champ de mines. Le nombre des bâtiments est toujours fonction de l'importance de la station.
Sans vouloir entrer dans trop de détails, toutes les stations dites de 3e catégorie (à 2 Wurzburg) correspondent toutes (jusqu'à preuve du contraire) au plan que j'ai déja posté, avec quelques différences cependant dans la disposition et l'orientation des bâtiments.
Pour les stations de 2e catégorie (2 ou 3 Freya + 2 Wurzburg Riese) puis les stations de 1er catégorie (Freya, Wurzburg Riese et 1 Wasserman pylone), les structures annexes s'adaptent au terrain donc on ne peut en dresser réellement de plans. Malgré tout, pour ces grandes stations, on trouve toujours: poste de garde à l'accès principal, transformateur électrique avec ligne tirée à partir du patelin le plus proche, un bâtiment administratif, une T-Hüt ou assimilée chargée de réceptionner les données enregistrées par les radars, des lieux de vie pour les personnels (dortoirs, réfectoires), un ou des bâtiments usines contenant les groupes électrogènes destinés au fonctionnement des radars et des abris pour la protection des personnels...sans oublier des postes de défense et des emplacements de Flak, en général légère ( 2 à 3 canons de 20 ou 25 mm).
En la matière, il n'y a pas vraiment de plan type.
Quant au radar FuMG 39T ou petit Wurzburg, là on change de catégorie car il s'agit d'un radar de conduite de tir pour les batteries de Flak lourde. Il n'y a pas d'installations spéciales pour cet engin mobile, monté sur remorque; il est mis en place à proximité des batteries et ses opérateurs vivent en symbiose avec les artilleurs.
Voici très rapidement ce que l'on pouvait dire sur le sujet.
A+ Michel
Photo aérienne de l'emplacement d'une batterie de Flak lourde sur un terrain d'aviation de notre région en 1944. On distingue les 4 postes de flak diposés aux 4 coins d'un carré et le 39T, à proximité entouré par un merlon de protection circulaire.