La voiture des ravisseurs de la fillette franco-russe repérée
La petite fille franco-russe de trois ans et demi, Elise, a été enlevée à 11h50 en plein centre d'Arles (Bouches-du-Rhône) par deux hommes et une femme alors qu'elle se promenait avec son père, qui a été violemment frappé et hospitalisé, a-t-on appris de source judiciaire.
La voiture dans laquelle la fillette a été enlevée vendredi en Arles (Bouches-du-Rhône) a été flashée au moins une fois en début d'après-midi, ont indiqué le procureur de la République de Tarascon, Antoine Paganelli, et le commissaire divisionnaire Marie-Joseph Mazel.
"La voiture a été flashée à 12H31 entre Nîmes et Montpellier à hauteur de Saint-Aunès" (Hérault), a indiqué le procureur au cours d'une conférence de presse.
"C'est le seul flash de la voiture qui soit confirmé pour l'instant", ont précisé M. Paganelli et Mme Mazel. D'autres informations selon lesquelles la voiture a été flashée à 16H15 et 16H35 dans le sens Nîmes-Arles "sont confuses et on ne peut pas établir avec certitude que la voiture a été effectivement flashée, mais nous le l'excluons pas non plus", a ajouté le procureur.
A 16H35, la voiture dans laquelle les ravisseurs ont pris la fuite avec l'enfant a été flashée par un radar sur l'autoroute entre Nîmes (Gard) et Arles et était suivie par un hélicoptère, avait déclaré auparavant une source proche de l'enquête.
La direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) à Paris a annoncé le déclenchement du plan Alerte enlèvement en début d'après-midi. C'est la première fois que cette alerte est déclenchée dans ce qui semble être une affaire d'enlèvement familial.
Un mandat d'arrêt international avait été émis en 2008 contre la mère russe de l'enfant, Irina Belenkaya. Après une procédure de divorce très conflictuelle en 2007, elle avait emmené Elise en Russie où son père, Jean-Michel André, qui a la garde de l'enfant et habite Arles, était récemment allé la chercher, selon une source judiciaire. La mère a également déclenché une procédure judiciaire en Russie contre le père pour enlèvement.
"Nous ne pouvons affirmer à cette heure que c'est la mère qui a enlevé l'enfant", a déclaré à l'AFP le procureur de la République de Tarascon, Antoine Paganelli. "C'est bien sûr une piste que nous considérons mais il faut rester prudent", a-t-il ajouté.
Le père, frappé à la tête et blessé a l'oeil, a expliqué qu'il venait de récupérer sa fille à l'école en vélo peu avant midi lorsqu'il a été agressé par deux hommes avec ce qui lui a semblé être une matraque électrique.
"C'était une agression très violente. Selon lui, ils semblaient être des spécialistes", a dit le procureur. "Il est tombé à terre alors que sa fille était à l'avant du vélo et a vu une femme tout de noir vêtue et qui portait une perruque s'approcher de la scène. Il ne l'a pas vue directement mais il imagine que c'est elle qui a pris la fillette".
Les ravisseurs présumés avaient pris la fuite à bord d'un véhicule de location Renault Modus immatriculé 399 ABD 76 (couleur beige ou marron), selon l'alerte enlèvement. La DCPJ demande, en cas de localisation de "l'enfant ou des suspects, de ne pas intervenir" mais d'appeler la police au 0805 200 200.
La petite fille, qui mesure 97 cm, porte des cheveux mi-longs châtain clair et a les yeux marrons. Elle porte un pantalon de toile noire, des chaussures montantes, un gilet de laine gris et noir et une parka à capuche.
C'est la huitième fois que le plan Alerte enlèvement, inspiré du plan "Amber" créé au Texas en 1996, est déclenché pour l'enlèvement d'un enfant depuis sa mise en place en février 2006.
Le dispositif français d'alerte massive et immédiate est lancé par l'intermédiaire de messages diffusés à intervalles réguliers, notamment avec le signalement de l'enfant, par des radios et des télévisions ainsi que sur les panneaux d'informations dans les gares et sur les autoroutes.
Source: AFP
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