Les unités de l'armée de l'Air à Lézignan (11)

Bonjour,
Chose promise, chose dûe, j'ai fait le résumé des groupes français sur ce terrain, grâce à l'excellent livre de Paul MARTIN "Ils étaient là".
Je n'allais pas leur faire l'affront de les mettre dans le chapitre sur la Luftwaffe !!

1 / Avant le 10 mai 40: Groupes de Bombardement I / 31 et II / 31 du 9 décembre 1939 au 13 mai 40 (pour le I) et 18 mai (le II), sur Bloch 200 puis LéO 45 (transformation sur place).
Le LéO n° 111 s'est crashé le 14 avril sur le terrain (4 morts);
à noter également des exercices de tir, probablement sur des cibles lacustres, dans l'étang de Leucate.

2 / En juin 40, c'est la procession des groupes avant la traversée pour passer en AFN:
- GB I / 15 et II / 15 (Farman 222) les 16 et 17
- GB I / 19 et II / 19 (Douglas DB7) le 17
- GB I / 34 et II / 34 (Amiot 351/354) du 19 au 21
- GB II / 61 (DB7) les 16 et 17
- GB I / 62 et II / 62 (Glenn Martin 167) du 16 au 18
- GB II / 63 (id) du 15 au 17

- GR I / 22 (Pz 6311) les 18 et 19
- GR I / 33 (idem) idem
- GR I / 52 (Bloch 174) les 19 et 20
- GR I / 55 (Pz 6311) les 18 et 19

3 / Sans oublier les groupes d'assaut sur Bréguet 693, ou du moins les rares survivants, trimbalés d'un terrain à l'autre en attente d'affectation car ils ne devaient pas passer de l'autre côté:
GBA I / 51 du 21 au 23 et GBA II / 51 les 19 et 20

C'est à dire 15 groupes qui se sont entassés sur le Terrain.
La dotation théorique était 13 avions, mais à cette époque, mission impossible d'aller vérifier l'inventaire exact survivant disponible !!
Donc même en ne considérant que la moitié en état de vol, celà fait tout de même une centaine de multimoteurs en une semaine, çà devait se bousculer au portillon, l'ambiance devait être chaude...

4 / Du 12 août 40 à novembre 42, le GBA I / 54 est affecté sur Br693.
A noter le 26 / 10 / l'accident mortel du Ltt GADY et du Sgt JOLY crashés sur une maison à la place Bistan en plein centre de Narbonne (panne moteur ?), GADY était un des rares survivants de l'attaque du 12 mai (3/4 des avions abattus).

That's all folks

As tu plus de précision sur le crash du 14 avril?

Sans oublier la construction du Cinécible en bout de piste.

Lapsus scribit,

Celà s'est passé le 15 avril, pas le 14, donc autant pour moi, et en dehors de çà et du JMO que je t'avais passé, il n'y a rien; je crois qu'il est tombé près de Conilhac.
quant aux deux D520, il n'y a rien non plus et comme l'accident n'est pas mentionné dans le livre de P.Martin, il n'était probablement pas mortel.
Cependant, si un jour je retourne à Vincennes au SHD, j'irai jeter un oeil sur les dossiers d'accidents, mais pas avant septembre.

Un joli dessin:
http://www.ne.jp/asahi/airplane/museum/cl-pln9/BREGUET693.html

Ah oui !!
c'est le petit lapin-clairon du I/51
Tu as sorti çà de chez Koku Fan ?

Scro nyo nyo !
Il te plait pas mon Nippon ?


Bon ben v'là du Belge ( "la ligne claire" pour les amateurs de BD) malheureusement aux couleurs de l'Armée d'Armistice.

Sayonara Calcine San

Je n'ai rien contre la série KokuFan, ils y a de très belle photos, assez rares, mais pour traduire c'est autre chose!!
Bonsoir

Bonsoir
Je ne sais pas si nous parlons du même site c'est pourquoi je te le remets en lien
http://www.ne.jp/asahi/airplane/museum/Ecl-pln2.html
Je le consulte surtout pour les dessins ;trés "léchés".
@+

vraiment tres beau dessins

http://wp.scn.ru/en/ww2/b/438/21/1/8
En voilà un autre de la même unité mais sur un site russe trés complet mais pas toujours facile d'utilisation .

EKAERGOS a écrit:

Scro nyo nyo !
Il te plait pas mon Nippon ?


Bon ben v'là du Belge ( "la ligne claire" pour les amateurs de BD) malheureusement aux couleurs de l'Armée d'Armistice.

Sayonara Calcine San

http://users.skynet.be/tintinpassion/VOIRSAVOIR/Avion2/pages_avion2/015_Avion2.html
Mille Sabords ! J'ai oublié le lien sans doute à cause du "Loch Lomon" offert par le Capt Ha.....


Pour le lien russe comme je l'ai dit il n'est pas évident ,au début, mais il est "énorme" que ce soit pour la variété des appareils mais surtout pour les différentes versions ,y compris pour les réutilisations germano-italiennes J'ai un peu regardé pour les unités que tu cites et pour les différents appareils une partie y figure .
@+

Hello

Tiré du livre Ciel en Feu de Patrick-Charles Renaud

"Après avoir quitté Segonzac, en Charente-Maritime, l'adjudant-Chef Pierre navigateur sur Glenn-Martin 167 au Groupe de Bombardement II/62 se retrouve à Toulouse, puis Lézignan-Corbières d'ou il s'envole pour l'Algérie."

a+

Bonsoir,

La réponse vaut également pour Perpignan/la Salanque.
C'est vrai qu'il régnait dans ces terrains un sacré bordel, et il y avait :

- l'angoisse de ceux qui n'étaient pas prévus pour la traverser, et dont les équipages se sont retrouvés à glandouiller au camp de Rivesaltes : certains ont fui par l'Espagne et Gibraltar, après un purgatoire de 6 mois dans la tristement célèbre prison espagnole de Miranda, d'autres ont fait du "bateau-stop" à Port-Vendres ; j'en connaissait même un qui s'est fait attraper déguisé en marin au moment d'embarquer dans un sous-marin, il a continué par Cerbères et a fait Miranda comme les autres...

- l'angoisse de ceux qui, jeunes copilotes sur Bl 200 ou 210, se retrouvaient au moment du grand saut, à peine lâchés tout seul sur LeO 45 ou autres multimoteurs à un seul pilote : "Les jeunes, vous me regardez décoller et vous faites pareil", et boum, le chef pilote se plante au décollage devant tout le monde ! Question : qu'est ce qu'on fait ?

- l'angoisse de ceux avec des avions en panne ou en piteux état de traverser et qui surveillaient ceux des autres : un ancien m'a dit qu'il n'était pas bon de s'éloigner de son avion une fois les pleins faits, pour aller chercher de la bouffe ou ch... un coup, c'était un coup à se le faire piquer !

J'ai eu des témoignages de pilotes qui ont fait non seulement la traversée, mais l'aller-retour : c'étaient les GB 61 à 63 basés en Algérie qui étaient sur Bl 200 puis à peine lâchés sur BD 7 ou GM 167, et ont juste eu le temps d'arriver à la hauteur de Bourges ou Châteauroux : pour les uns, ils se sont fait proprement étriller, pour les autres (II/61), ils n'ont pas eu le temps de voir un seul Allemand, et puis cela a été le retour dare dare par le même chemin ! Frustrant.

On a mal à s'imaginer tout cela de nos jours.
A+

Concernant le crash du LeO 451 n° 111 le 14 avril 1940 il était piloté par l'adjudant pilote Laurent POCHART il appartenait à la 31ème Escadre.

L'équipage était composé également du Lieutenant Pierre Michel Alphonse GILLET, de l'Adjudant Robert DOIDEAU et du Sergent-Chef André DEGUIL. Tous portent la mention "Mort pour la France"

Peu de temps après le décollage, toujours délicat sur ce type d’appareil, le LeO n° 111 s’écrase au sol à 15h00 à Conilhac-Corbières, au lieu-dit “Entre deux Jourres”. »
En effet ce magnifique avion, Leo 451, présentait un excès de poids du à la solidité de sa structure qui signifiait aussi des performances ascensionnelles très moyennes et un plafond médiocre. Décoller à pleine charge était moins facile avec le Lioré 451 que sur des avions moins pensés pour la maniabilité. Un problème très grave apparut cependant dès que l’avion fut intégré au sein des unités : la moindre perte de puissance au décollage entraînait un crash, mortel lorsque l’avion est à la fois plein d’essence et rempli de bombes.

L’adjudant Laurent POCHART fut l’une de ses victimes de décollage manqué avec décrochage et écrasement sur le dos.

Le 17 avril 1940, jour de la sépulture, "le convoi mortuaire était encadré par la garde mobile et les militaires de Lagrasse : après la traversée de la ville et un arrêt devant la mairie en présence d'une foule considérable, le cortège prit le chemin de la gare".