Base U-Boote "Martha", cap Janet (Marseille, 13)

Les alvéoles en eau pour les sous-marins n'ont pas été construites.
Ce qui existe c'est uniquement la partie technique "terrestre".
Elle n'était donc pas en état de recevoir un quelconque sous-marin.

Pour compléter la réponse de Marc, voici une vue de la base trouvée derrière je ne sais quel fagot par notre Maitre Yoda, docteur es fortifications.

La partie comprenant les alvéoles devant recevoir les sous-marins se situe dans le quadrilatère rouge.
Seule la fouille avait été creusée.
Après la guerre, elle a été comblée par les gravats, et il y en avait, déblayés à l'emplacement des hangars détruits ou endommagés.
Puis un nouvel hangar a été construit entre la darse et la partie existante de la base.
@+
Alain

Merci pour ces explications précises qui éclairent ma lanterne...

En fait la base de U Boot devait au final faire deux fois ce qui est construit à l'heure actuelle... Et bien cela aurait été un sacré bâtiment.

Et je dirais même plus, le mur en béton couvrant la façade a été réalisé pour éviter les tirs d'avions venant de la mer afin de protéger l'existant, soit la structure arrière de logistique.

AC

PS : merci pour les photos des fresques.

Vue de l'arrière de Martha :

Et son bombardement (on peut voir aussi les fortifs du cap Janet) :

Les photos sont vraiment sublimes !

Moi, je n'ai que l'occasion de passer à côté pour me diriger vers les paquebots de croisière, mais cela me plairait vraiment beaucoup de pouvoir y entrer...

Ce qu'en disait Schaeffer dans son debriefing :
A partir du 25 aout, l'ennemi a commencé à prendre pour cible nos batteries de DCA du cap Janet et la base de sous-marins à ses pieds. Il utilisait pour cela ses canons à grande portée qui étaient situés loin à l'Est (NDR --> 105 et 155 mm des 67 et 68ème RAA à la Valentine, Saint Jérome et Château Gombert).

Les tirs d'artillerie étaient précis. Des éclats d'obus ont pénétré à plusieurs reprises dans l'abri de béton que constituait la base sous-marine, base qui était surpeuplée avec près de 400 personnels de la marine. Cette base était aussi utilisée comme un lieu de premiers secours.

Les positions situées sur le coté Est étaient prises sous d'intenses tirs de mortiers en provenance des hauts bâtiments des usines proches si bien qu'il fallait tirer dessus des salves d'artillerie pour rendre possible les déplacements de jour.

Sacrée document !

La suite du débriefing de Shaeffer au 27/8/44 :

Les positions fortifiées du port ont été bombardées, mais pas encore attaquées.

Le pilonnage de la base sous marine a eu un tel effet que nous avons du l'abandonner.

La batterie de DCA du cap Janet a souffert de pertes notables en matériel.

Après l'abandon de la base, la mise en sécurité et les soins de 80 blessés étaient extrêmement difficiles.
Rester immobile dans le tunnel humide affecté à la division -surpeuplé avec 300 personnes, sans ventilation et rempli de fumée d'obus- était au-dessus des forces des hommes les plus forts.
Pour les blessés, en plus du surpeuplement, il n'y avait aucune hygiène et un éclairage insuffisant pour effectuer des soins.
Des essais pour évacuer les épaisses fumées du tunnel avec des pompes bricolées ne rencontrèrent que peu de succès.

Vue assez classique!

Un article dans la Provence le 23/05/2010 signé Philippe Gallini qui cite notamment Chazette et son livre.
Apparemment la base n'est plus utilisée par aucun service sensible.

Martha et la Flak du Cap Janet :

deux pages spéciales seront publiées dans la Marseillaise du samedi 13 août 2011.

salut de retour de mission vigipirate photo prise du land rover en roulant désoler pour la vise demander à la police mais... refus de la direction

Autre photo aérienne du bombardement de la base ( 1944) (EbayUSA)



Fx

Belle vue aérienne !
Sur l'arrière de la base, on distingue bien le hangar des Messageries Maritimes près des voies de chemin de fer.
Sur l'avant, le bassin qui devait être coiffé par la partie opérationnelle de la base est en cours de comblement avec les gravats récupérés dans le reste du port, hangars détruits en particulier. Sur l'emplacement comblé sera érigé le hangar 18.
@+
Alain.

pour Capu, à proximité

Paquebot El Mansour de la Compagnie de Navigation Mixte. Sera récupéré, réparé et remis en service.

@+
Alain

hello hello
voici ma contribution sur martha.
j'ai profité d'un embarquement pour la corse (Cargo SNCM) pour prendre ces photos.


il y a toujours des allemands présents!!!

avec des images qui bougent

Bonjour
il y a une quinzaine d'années , j'allais toutes les semaines tirer au stand de la douane qui se trouve au bout de " Martha " . Je n'en ai pas de photo, mais le souvenir en reste impressionnant.
Amitiés
"Dubois"

sources: http://colonel.petre.resistance.marseille.over-blog.com/article-72--archives-de-armee-secrete-as-tome-1-doc-n-34-a-126-65549418.html

Bonjour à tous,

En complément, photo IGN de 1947. A comparer avec celle de 1946 au sujet du comblement de l'ex-futur emplacement des alvéoles (les bassins) La photo de 1946 est inversée nord/sud
On peut voir au nord de l'ouvrage (en haut sur la photo) les structures métalliques encore en place de la future dalle de toit. Il semble que les allemands ont modifié la méthode de construction au niveau des étages de la partie services/ateliers. Les niveaux sont construits avant la dalle de toit. Ils utilisent semble-t-il des poutrelles précontraintes sur lesquelles ils coulent le béton, puis passe à l'étage suivant et termine pas la dalle de toit. Habituellement les étages intérieurs sont coffrés et bétonnés. la nouvelle technique, dit à coffrage perdu, fait gagner du temps. Photo IGN/1947, assemblage de deux photos.
Cordialement
Patrick

bonsoir

derniere news
http://www.laprovence.com/article/edition-marseille/4518173/marseille-le-bunker-allemand-devient-un-coffre-fort-numerique.html

Marseille : le bunker allemand devient un coffre-fort numérique

Un "data center" va être implanté sur le port, près de l'Estaque, dans l'ancienne base de sous-marins allemands ! Plus de 200 clients internationaux sont attendus

Hub, data center, cloud, connectivité, interconnexion... Ces termes ne vous disent peut-être pas grand-chose mais hier, au sein du port de Marseille-Fos, ils étaient au coeur de toutes les discussions, à l'occasion de la pose de la première pierre du nouveau data center d'Interxion, spécialisé dans la construction et la gestion des infrastructures informatiques."Une sorte de disque dur géant", résumait hier un participant.

Concrètement, le groupe néerlandais fondé en 1988 s'occupe de "stocker" les serveurs informatiques de plus de 200 clients dont Microsoft, Amazon, Facebook, Twitter, Yahoo... Autant de mastodontes de l'informatique qui ont décidé de miser sur Marseille comme point névralgique de leurs connexions dans le monde entier. Pas facile cependant de trouver des infrastructures capables d'accueillir des machines d'envergure, dans un lieu ultra-sécurisé. Quoi de mieux alors qu'un ancien bunker qui, durant la Seconde Guerre mondiale, devait servir de base sous-marine à l'occupant allemand ? Niché au coeur du Grand port maritime de Marseille (GPMM), près de l'Estaque (16e), cet immense bâtiment de plus de 8 000 m² était censé pouvoir accueillir jusqu'à 22 sous-marins.

Heureusement, l'ouvrage, construit en béton et acier, avec des murs de 3 mètres d'épaisseur, n'abritera jamais de U-Boot. Tout juste aura-t-il servi à la rétention de soldats allemands, dont les dessins sont encore visibles sur les murs. "Le permis de construire sera déposé d'ici la fin de l'été et la première phase de travaux durera environ un an. Nous proposerons des “salles blanches” de près de 250 m² à nos clients qui pourront ensuite venir gérer leurs données informatiques", explique Fabrice Coquio, président d'Interxion France, dont l'entreprise a prévu de dépenser 110 millions d'euros en investissements.

À quelques mètres de là, un autre data center sera implanté dans les anciens ateliers Fouré Lagadec, spécialisés dans la réparation navale, un site inoccupé depuis 1995. Un premier client de Singapour, qui gère le câble sous-marin AAE 1 (Asia-Africa-Europe 1), y a d'ailleurs déjà posé ses données dans un module préfabriqué de 70 m². "Marseille a une position géographique très intéressante qui permet de concentrer le hub numérique, grâce notamment à ses 13 câbles sous-marins qui permettent un acheminement du trafic internet sur plusieurs milliers de kilomètres et de connecter plus de 3,5 milliards d'êtres humains. Dans ce data center, nous échangerons de la donnée au niveau mondial. Nous construisons des routes pour pouvoir construire l'économie digitale de Marseille", soutient Fabrice Coquio, qui détaille que le site sera gardé 24 h/24 avec "sept niveaux de protection physiques".

Charge ensuite aux entreprises de protéger elles-mêmes leurs données contre d'éventuelles cyberattaques...