Lgm 008, HKB Romandils (Port la Nouvelle, 11)

http://picasaweb.google.com/ericdu34/PortLaNouvelle#

Salut à tous,

Superbe site

Une curiosité que j'ai photographié au mois d'Avril dans le PDT.

[/URL]

Bonjour à tous,

La présence de ce symbole dans un ouvrage militaire allemand est particulièrement étonnante et pose des questions. En effet, il s'agit de la Francisque gallique qui est un des symboles officiels de l'Etat Français de Pétain. D'ailleurs on peut lire à l'envers l'inscription Etat Français. Pourquoi un tel symbole à cet endroit. cela symbolise t-il la collaboration pour la construction ? Est-ce un ouvrage français de la période 40-42 récupéré après l'invasion de la zone libre ? Tout cela est très enigmatique.

Je profite de ce post pour lancer un appel à témoignage à tous les membres du forum. En effet, enseignant en histoire je travaille sur la question de la guerre des symboles pendant la 2°GM en France. Aussi je suis interréssé par toutes les informations qui concerneraient les changements de noms de rue et les destructions de statues de la part du régime de Vichy dans tout le sud de la France. Les noms comme Jaurès et salengro et les statues de Marianne sont ainsi particulièrement visés par les autorités puis par la milice. De même, je suis interéssé par les destructions symboliques opérées par les allemands. Ils ont par exemple fait sauter le monument aux morts de Narbonne en 1944. De la même façon les noms de rues donnés en hommage aux résitants et à De Gaulle entre 1944 et 1946 me sont également très utiles.

Merci d'avance.

PS. je sais que cette demande est peut être décalée vis à vis du sujet mais la photo d'Alvin me donnait une transition toute trouvée.

Bonjour rich

Je ne pense pas que l'empreinte de francisque revête une forte "charge" symbolique ,car elle est réalisée sur le béton ou l'enduit frais à l'aide d'une pièce de monnaie de l'époque ;en fait utilisée jusque dans les années 1960 de concert avec les pièces "républicaines" de 1 et 2 Francs pour 1 et 2 centimes de "nouveaux francs".
Le fait que la francisque soit ; à peu près bien; alignée témoigne d'un certain soin et écarte une signification négative comme ce serait le cas si elle avait été tête en bas.
Je pense que sa signification se cantonne au geste puéril ,mais trés ancien , consistant à vouloir "laisser sa marque" et qui s'exprime le plus souvent par l'empreinte d'une botte cloutée que je laisse à ceux qui le souhaite le soin d'interpréter la portée psychanalytique
Trés intéressante ta démarche sur les symboles , à l'occasion tu pourrais nous faire un" p'tit résumé" ou simplement un sujet car si les principaux symboles restent connus de nombreux autres sombrent dans l'oubli ,ce qui parfois les protège, je pense en particulier au "Gamma" zodiacal de la Milice qui est maintenant devenu quasi inconnu du grand public.

Cordialement

rich a écrit:

les statues de Marianne
je suis intéressé par les destructions symboliques opérées par les Allemands.

Buste de Marianne enlevé par les Allemands à Tuchan dans les Corbières (11, Aude).
Je te photographierai la plaque à l'occasion.

Cher FX,
J'ai posté un nouveau sujet dans la guerre dans le sud de la France.
Ps.
habituellement c'est moi qui met l'appréciation HS en haut des copies. Pan sur le bec du prof

Bonsoir Franck,

J'espère que tu n'as pas trop effrayé les occupants du camping d'en dessous avec tes coups de flash !!
Merci pour ce très beau reportage photo, on ne se lasse pas d'en reprendre chaque fois que l'on y revient.
Sur cap de Roc, c'est vrai que la pièce de monnaie est minuscule et pas facile à trouver pour qui ne connait pas, c'est pour celà qu'il s'agit plus d'un amusement que d'une initiative symbolique.
Concernant la batterie de Jugnes, il faut rappeler que malgré le fait qu'elle soit oubliée (et c'est tant mieux !) elle est intacte à 80%, avec seulement les 4 H671 complètement pétardés et une dizaine de constructions détruites, sur une soixantaine au total.
A remarquer notamment, outre la section de Flak, tout le réseau de soutes à munitions en arrière du dispositif, j'en ai comptabilisé 18 dont les 3/4 NICKEL.
Vivement l'été prochain que j'y revienne !

bonsoir
"en passant" dans le coin je n'ai pu m'empecher de visualiser la photo IGN 1965
du nord vers le sud












..

Pratiquement la seule pièce manquant actuellement au tableau: Le RS pour KWK 20 qui a été détruit avec la construction du camping, bien visible à l'angle en haut à droite de la 1ère photo.

C'est pour celà que, avec l'encuvement mortier bien connu, et comme les deux sont sur le gliederung pages 55 et 56 du livre AOK19, je pense que c'était la batterie 1 qui était à Cap de Roc / Combe Redonde et la 2 à Jugnes / Combe des Buis et non l'inverse.
Au sud de la batterie, la colline, méconnue, est également riche en petits abris de servitudes (à première vue cuisines, armurerie, etc...).

A noter les appellations exactes des lieux, tant sur la 1/25000 que de la bouche même des Nouvellois: Le Pla d'en Guiran (actuellement Plat de Guiraud) est 1 km au nord-ouest, bien au dessus du cimetière et avait les LGM 012 (PC Artillerie) et LGM018 (inconnu), et Romandils (actuellement Rec Mendil) est la source de ce ruisseau 800 m au nord de Cap de Roc, donc rien à voir.
A+

bonsoir
alors si j'ai bien compris ceci est bien celle de jugnes??





....

re bonsoir
en complément





ps je ne vois pas ou est la petite colline au sud de la batterie,??
quand a la photo du plat de guiraud ce doit etre celle ci??

Bonjour,

Pour répondre à tes questions:

- La colline sud (partie "Combe Redonde") de Cap de Roc correspond à ta 3ème photo de dimanche 22.59, où l'on distingue l'encuvement n°1 (sud) en haut à droite, la fosse pour le projecteur un peu en arrière vers le centre, un petit PO en sommet (un peu plus à gauche) et çà et là diverses soutes, fosses pour abris et maisons bétonnées.

- Ci dessous on a le RS pour PzII, mentionné "KWK 20" sur le gliederung (ce qui revient pratiquement au même, c'était peut être la tourelle ouverte d'automitrailleuse pour le canon de 20 ), et un un enclos bétonné pour abri sommaire en arrière en bord de falaise.

- Sur la photo suivante, on a effectivement le LGM012 avec le PC d'Artillerie (sorte de PdT) les deux petites plateformes hexagonales de Flak, celle de droite est détruite (d'après le gliederung, c'était du 25mm français), et 3 ou 4 fosses pour abris de campagne. C'est actuellement toujours accessible mais dans l'emprise des carrières de la cimenterie Lafarge. Le Lgm 018 est plus à droite sur le versant Sigean mais il a disparu dans les carrières et je ne sais pas à quoi çà correspondait.

- Sur la dernière, c'est la batterie de Jugnes avec de gauche à droite:
>> Le domaine qui est en contrebas de l'angle haut à gauche de la photo, non visible
>> Le PdT en haut d'une carrière, entouré de diverses maisons bétonnées là aussi de servitudes et avec un tunnel
>> Les deux tranchées (personnel en zigzag et rectiligne pour les câblages) menant à la partie arrière
>> L'alignement du nord au sud des 4 H 671 explosés, et ce sont pratiquement les seuls ouvrages complètement détruits
>> Sur un bon tiers de la photo, toute la zone des soutes à munitions, une bonne vingtaine
>> Partie droite, les deux encuvements de Flak avec abris associés, une position de défense, des fosses pour abris de campagne et d'autres habitaions bétonnées de servitudes (cuisine...)
>> On remarque que tout le site est quadrillé par des petites tranchées couvertes rectilignes (probablement câbles ou tuyauteries d'eau)
Batterie où là aussi on en découvre toujours...

A+

Pour le 2 cm KwK, le tobrouk est étrange car il manque la soute.
Apparemment pas pour canon seul car le tobrouk type 217 à une forme très particulière.

J'ai revérifié sur le gliederung, c'était un KWK 2cm + 1 MG, donc un RS pour PZII ou automitrailleuse, ce qui correspond à l'aspect et à la dimension de l'orifice; mais il est vrai qu'il est raccourci, seule la partie avant correspond, avec entrée directe par l'arrière, bizarre.
Le Vf217 était pour le KWK de 5 cm, ce sont ceux qui jalonnent la Route Bleue.

Merci pour ces précisions.
Peut-être partie arrière détruite juste après-guerre (déminage) ?

Si 2 cm + MG : toujours Pz II, aucune automitrailleuse en tobrouk.
VF 217 pour 2 cm KwK nu et pas pour 5 cm (divers autres tobrouks).

Oui, autant pour moi, pour le KXK50 c'est le Vf221, lapsus scribit !!
En définitive, je pense que c'était une tourelle Pz II, mentionnée page 56 du livre AOK19: "Pz turm / 1 KWK 2, 1 MG", mais sur RS raccourci à l'origine, une autre photo IGN montrant aussi l'entrée arrière sans soute. Pas de trace de destruction.
Cette tourelle est donc en dotation à la batterie et non, page 24, à la 7.kp de forteresse

Il y a des secteurs où effectivement les tourelles n'étaient pas servies par les troupes de forteresse.

Ce tobrouk sans soute est à ma connaissance unique.

Je pense, sur les points d'appui "statiques", pour armer les tourelles, que les unités sur place pouvaient y arriver moyennant un peu d'entraînement au départ: PzII, H 35, SMG que l'on voit en dotation page 24.
C'étaient peut être les groupes de combat, c'est à dire dans le gliederung ceux des sections d'infanterie et d'appui qui s'en chargeaient en plus également de ce qu'on appelle aujourd'hui, je crois, l'intervention dynamique.
Tous les autres personnels de servitudes (un bon tiers restant) conducteurs, cuistos, administratifs et autres, dès lors qu'ils avaient un fusil en dotation, devaient eux aussi assurer un service de garde à tour de rôle mais probablement comme sentinelles ou rondes de routine.

Par contre, pour armer les canons antichars ou de campagne, ce devaient être des artilleurs appartenant aux troupes de forteresses, il faut quand même une formation plus spécialisée.

Voici mes photos de la HKB Romandils ( je sais que des photos font doublons mais elles permettent d'apprécier l'excellent travail de nettoyage)

1ère casemate H671




1ère plate-forme de tir pour canon (avec ses niches à munitions et ses tranchées couvertes des deux côtés, totalement nettoyées)






2e casemate H671 avec sa vue sur la mer (au fond à droite on aperçoit Leucate-La Franqui)




2e plate forme de tir


3e casemate H671


4e casemate H671 détruite




On peut voir sur le plafond du H671 les traces d'explosion


Un morceau du H671 a finit au bas de la falaise


Le PDT comprenant un couloir, deux salles plus le poste de tir (idée de maquette 3D pour l'étroit mousquetaire)


*Couloir desservant les deux salles avec une fenêtre à côté de chaque ouverture par salle


*Salle avec une ouverture permettant d'accéder à l'autre salle, et un accès au poste de tir


*Poste de tir


A partir du côté droit du PDT, on accède à une tranchée intacte qui donne :
**à l'Est sur une position que je n'ai pas sû définir


**à l'Ouest sur l'accès au tunnel déjà décrit dans le sujet




Les occupants du tunnel depuis le départ des allemands : les chauve-souris


Le tunnel débouche dans la falaise


3e plate forme de tir


En longeant les tranchées, j'ai trouvé un trou au niveau de ces deux rails métalliques, qui permet d'accéder en jouant les contorsionnistes, à un abri tôle intact




4e plate forme de tir


La position du mortier à la pointe nord de la falaise, avec ses niches à munition et son abri attenant






L'escalier qui permet l'accès à la falaise, aujourd'hui condamné car il donne sur le camping

bonsoir

beau reportage  
une nouvelle serie de photos de 1958

Malheureusement je vois que le nettoyage devra être refait. Un an sans y aller et c'est de nouveau sale....

http://www.lindependant.fr/2014/05/04/plongee-au-coeur-du-reseau-de-blockhaus-du-cap-del-roc,1879122.php

Port-La Nouvelle : plongée au cœur du réseau de blockhaus du Cap del Roc:

Entre 1942 et 1944, les Allemands ont construit un mur fortifié le long de la côte méditerranéenne, de Cerbère à Menton. Il en existe des vestiges à Port-La Nouvelle.

Le mur de la Méditerranée ou Südwall. Un système extensif de fortifications côtières mis en place par le Troisième Reich, pendant la Seconde Guerre mondiale, entre 1942 et 1944, de Cerbère (66) à Menton (06).

Objectif initial : empêcher le débarquement des Alliés. En août 1944, ce rempart littoral était constitué d'environ 500 ouvrages utilisables, et de 200 en construction. Il en existe des vestiges notamment à Port-Vendres, Collioure, au Cap Leucate, Narbonne-Plage, au Cap d'Agde, à Sète et Port-La Nouvelle.

Il y a une dizaine de blockhaus au Cap del Roque, sur les hauteurs de la commune. Voilà quelques années, dans le cadre des activités de l'association 'Musée Südwall Languedoc-Roussillon', deux jeunes du cru, Rémi Cervello et Damien Llaoneta avaient participé à les remettre en état, les déblayer. "Pour préserver le patrimoine et permettre aux gens de les visiter, de les découvrir. Ils font partie de notre histoire , ces blockhaus", souligne Rémi Cervello.

Les blockhaus sont reliés par des tranchées, voire des souterrains taillés dans la roche. On trouve des casemates camouflées, ou de simples postes d'observation dans des creux de falaise. Si les canons ont bien été installés, ce mur littoral n'a jamais eu aucune utilité défensive pour les Allemands…
Histoires

Construction. En 1942, Berlin a ordonné à Vichy de lancer la construction du mur. Des prisonniers de guerre, le STO (service du travail obligatoire) ont œuvré à l'édification de cette ligne Sud. La légende. Durant des années, il s'est dit qu'avant leur départ, les Allemands avaient dissimulé sous-terre, des véhicules, de l'armement, de la nourriture au Cap del Roc… En clair, un petit trésor. Ce qui s'avéra finalement faux.

Vu le beau temps de la semaine, je décide d'aller découvrir ce magnifique site avec ma famille, et franchement...WHOUA!!!

On s'est regalé à crapahuter dans ses vestiges de notre histoire, à se demander comme "les Allemands" pouvaient vivre dans ses bunkers...

Les tranchés sont encore bien visibles, on se met à la recherche de tous les "infos" données par ce site et on parvient à tous trouver, les enfants sont aux anges et nous aussi...

Encore une belle journée passée sous le soleil...

A terme nous espérons pouvoir proposer un parcours fléché avec des panneaux explicatifs