Libération de Marseille - Marseille libéré Aout 1944

http://www.marseille-images.net/p-liberation.html

des photos inédites sur Marseille 1944!!!

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2 autres images du port de Marseille avec le paquebot CAP CORSE coulé par les allemands à l'entrée du vieux port:





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Excellent, inédit!
A ce sujet, quelqu'un sait s'il reste des traces du mur anti-char du Prado (photos ECPAD ici) ?

En 1991 et en 1995 j'en ai vu des parties encore debout entre des maisons et des immeubles sur le bord de mer après la Pointe Rouge...depuis mon dernier passage en 2005 plus rien!!!

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D'autres images du port phocéen à la Libération:











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C'est quand même incroyable les destructions et le paysage de désolation que peut engendrer la guerre ...

Dire que c'était notre bonne ville de Marseille dans ce piteux état !!!

Oui effectivement le centre ville historique a beaucoups souffert des destructions purement allemandes: arrasement de la vieille ville en 1943, destruction du pont Transbordeur courant 1944 et sabotages des infrastructures portuaires à La joliette et dans le vieux port en aout 1944.

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Bonsoir,
Pour permettre l'accès au Vieux Port, les Sea Bees américains déblainet à l'explosif la partie arrière du Cap Corse. Dès le 12 septembre 1944, un chenal de 30 mètres permet aux LCT de venir décharger au quai des Belges.
La partie avant est dépecée au chlumeau par une société française qui achève les travaux pour le 10 avril 1945.
@+
Alain

Effectivement, on le voit bien sur la première photo de notre Admin préféré, la partie arrière du navire a disparu pour libérer le passage au Vieux-Port.

Il ne faut oublier que Hitler détestait Marseille car elle représentait tout ce qui était contraire à la race arienne : la cosmopolité entre les races.
Marseille, premier port de la méditerranée, avait et a toujours une population représentant presque tout le bassin méditerranéen.
Il pensait qu'en faisant sauter tout les quartiers autour du Vieux-Port, il allait assainir la ville et la modeler à son idée ...

Le 22 janvier 1943, les allemands aidés de policiers français (12000 hommes en tout) encerclent le quartier du Vieux-Port et procèdent à 40000 vérifications d'identités, 6000 arrestations dont 2000 personnes principalement des juifs seront déportés vers les camps de la mort
Dans la foulée 1500 immeubles seront dynamités ...

Le responsable des policiers français lors de cette rafle s'appelait René Bousquet.
Après guerre il sera acquitté puis assassiné en 1993 lors de la réouverture de son procés


Une photo, prise lors de cette opération et connue depuis le début des années 1980, montre Bousquet souriant, posant en compagnie du SS Bernhard Griese, chef de la police allemande dans la région, d’un officier supérieur Totenkopf, de Marcel Lemoine, préfet régional et de Pierre Barraud, préfet délégué à l’administration préfectorale de Marseille


Images prises lors de la rafle de Marseille

http://www.ghwk.de/2006-neu/marseille.jpg
http://www.christopherlong.co.uk/pub/marseilles.b43.jpg



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Bonsoir,
A cette époque mes parents habitaient à la rue des trois soleils avec mon cousin germain orphelin.
Ils ont été envoyés à Fréjus pendant quelques jours, les anciens camps de la Coloniale permettaient d'accueillir de façon sommaire, manque de matériel de couchage et inorganisation totale, cet important afflux. Quand ils sont revenus plusieurs jours après, ils ont eu un laissez-passer de quelques heures pour récupérer leurs affaires personnelles. Mais, ô divine surprise, le quartier étant bouclé par la police française et la Milice, leur appartement, comme celui de la majorité des familles, avait été pillé ! Ils ont donc emporté le peu qui restait et se sont mis en quête d'un nouveau logis. Ils ont eu la chance de se voir attribué une ancienne loge de concierge au 24 de la rue des Phocéens en face de l'immeuble de la Marine et à une centaine de mètres de la tourelle de R 35 du carrefour Rue de la République - Boulevard des Dames.
Cette opération "d'assainissement" devait nettoyer Marseille de sa pègre mais une bonne partie de celle-ci travaillant pour la Milice et la Gestapo n'avait pas été inquiétée et avait pu visiter les appartements "libres" avec la bénédiction de leurs patrons. Tout n'a pas été perdu pour tout le monde !

Le quartier du panier a vraiment souffert, entre les raffles et les bombardements de B17 qui visaient officiellement la gare Saint-Charles. Il y a deux ans on a encore sorti du vieux port une bombe américaine de 200Kg, juste en face de la mairie.

Bombardement sur Marseille:



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http://www.viewimages.com/Search.aspx?mid=3062285&epmid=3&partner=Google

Novembre 1944 Port de Marseille

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Le navire Explorateur Grandidier:
http://www.es-conseil.fr/pramona/explor.htm
En mai 1940, participe aux opérations de Norvège. Pendant l'été 41, rapatrie les troupes de Syrie. Il cesse de naviguer en mai 1943 et est sabordé par les allemands le 16 juillet 1944 pour bloquer le bassin Mirabeau à Marseille.
http://www.es-conseil.fr/pramona/explo3.jpg
1941 à Toulon.

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Voici quelques vues du port de Marseille prises dans les jours qui ont suivi la libération de la ville :

Impressionnante vue aérienne prise par un pilote américain qui montre les dégâts subis par la grande jetée. On peut voir les épaves, du premier plan vers le fond, du cargo San Pedro de la Transat, du cargo italien Pascoli et du bananier de la Fabre Edea coulé dans la passe du pont d'Arenc. A ses côtés le remorqueur Marseillais 9 dont les charges d'explosif n'ont pas explosé.
Au tout premier plan un chaland dont les charges explosives n'ont pas mieux ponctionnées. Et surtout le bateau-pompe Alerte des Marins Pompiers. Quand ceux-ci ont vu arriver les artificiers allemands, ils ont largués les amarres du bateau-pompe qui, poussé par une légère brise, a dérivé dans le bassin copieusement miné. Les artificiers allemands ont renoncé à aller le saborder. Non seulement, il n'a heurté aucune mine mais il n'a même pas été atteint par les centaines d'obus que l'rtillerie a envoyé sur le port. Sacré baraka ! Après la bataille, des volontaires sont venus l'amarrer à la grande jetée.



Vue de l'Edea et u Marseilais 9 prise en sens opposé :



Deux vues du paquebot Imérethie II de la compagnie paquet qui fermait la passe de la Joliette. Sur le seconde, on voit qu'il en manque une partie détruite à l'explosif par les Sea Bees américains pour ouvrir une passe. Sur la deuxième phto on aperçoit la gabarre Agisante coulé à l'extrémité du môle J 3 :





Même motif, même punition pour le Cap Corse coulé dans la passe du Vieux Port :





Dans le bassin du carénage au pied du Fort saint Nicolas, le ponton atelier de la Cie Chambon et les remorqueurs Marseillais 10 et Marseillais 32 sont quasiment intacts : là aussi les artificiers allemands ont mal disposé les mises à feu des charges qui devaient les couler. Par contre le dragueur M 6031 Roche Bleue est bien coulé. Navire malchanceux, il sautera sur une mine dans le golfe du Lion lors d'une sortie de pêche après avoir été renfloué et réparé :



Dans le bassin de la Joliette, le môle J 2 avec de gauche à droite le paquebot Cap Corse, le remorqueur Cepet et le cargo Djebel Dira :



L'accès au forme de radoub est interdit par l'épave du cargo Kabyle de la Cie Busck.



Dans la forme 1, on trouve le pétrolier de la Marine Rance :



Dans le bassin d'évolution l'épave du remorqueur Goliath avec sa peinture de camouflage germanique et celle d'une des portes qui servent à fermer les formes. Photo un peu plus tardive puisqu'un scaphandrier est au travail :



dans la partie Nord du port les paquebots Djénné (Cie Paquet) et Chenonceau (Messageries Maritimes) :





ce dernier ayant entièrement brulé est irrécupérable, son renflouement est donc reporté et il restera plusieurs années comme ici où on le voit avec l'Athos II de la même compagnie qui a repris son métier de paquebot après avoir été transport de troupes au bénéfice des Américains .
La passe qui donne accès au petit port de Saumaty est barrée par l'épave du cargo grec Konistra:



Ce malheureux cargo suisse Generoso n'a pas été protégé par sa neutralité et les Allemands l'ont sabordé comme les autres :



@+
Alain

super interessant

Carte montrant les bateaux coulés issus de "Marseille dans la tourmente"

Bonsoir.

Superbes, les photos, bien aussi, la carte...

A plus, Jean-Claude.

Il y quelques années, j'avais pu avoir accès aux archives du Port Autonome de Marseille et fouiller les quelques documents sauvés de cette époque. En effet bon nombre d'archives du port ont été stockées (?) dans un local ouvert à tout les vents et ont disparues sans que personne s'en émeuve !
Concernant les épaves en 1944, seules subsistaient des archives papiers, pas de photos hélas, relatives aux marchés de renflouement, aux situation à certaines dates et quelques schémas concernant l'enchevêtrement d'épave des passes Nord- Ouest et Nord-Est.
Manquait aussi le plan de situation des épaves avec le numéro d'ordre de celles-ci. Je sais que ce plan a existé car certains marchés de renflouement y faisaient allusion.
J'ai donc reconstitué un plan presque complet où se situent 262 épaves et 25 mahonnes, allèges, clapets et vedettes dont j'ai retrouvé mention n'y figurent pas car ils sont déclarés "disparus, à flot ou coulés sans précision de lieu".
Pour conclure, voici un autre navire neutre sabordé par les Allemands : le cargo suisse Albula.
Sur cette première vue, on distingue derrière le cargo et parallèlement à lui une demi-douzaine de mahonnes en plus ou moins bon état :





Sur la dernière vue, on aperçoit une flèche de grue qui s'est abattue sur le navire coulé.

@+
Alain

Encore le CAP CORSE en travers de l'entrée du vieux port...comme LA SARDINE qui a bouché le port de Marseille selon la légende...




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Petite info culturelle pour les niçois

http://www.marseillais-du-monde.org/sardine.php3

Et après on dit que les marseillais ne sont pas des gens sérieux

Si les dégâts sont spectaculaires et ont provisoirement rendus le port inutilisable (le trafic passait par Port Saint Louis du Rhône où une jetée était intact), ils ont été jugés pas trop catastrophiques par des rapports de l'époque.
En effet, et c'est visible sur les photos, seuls les cotés et non le cœur des quais ont été détruits : grosses réparations mais pas reconstructions.
En plus pas mal de grues et autres engins de levage étaient encore en état (30 % selon mon souvenir).

Voici les principales pages d'un magazine d'époque que j'ai récupéré un peu abimé.
Je dis principales car je n'ai pas scanné trois pages de texte qui n'apportent rien.











































Bon la qualité du papier n'est pas terrible et certaines photos sont conues mais on ne va pas faire les fines bouches pour autant.
Si certains sont intéressés par un cliché particulier, je peux faire un scan ciblé.
@+
Alain