Mar 170, Sout. Angélus/Autran/Val d'émeraude (Marseille, 13)

Beau travail de synthèse et bravo pour le reportage photo de votre visite.

agneti a écrit:

Souterrain de l'Angélus :
Guytas me semble-t-il a signalé un souterrain contenant des vivres à la libération.
On compte sur Benoit pour se renseigner.

Pour info extrait du jmo du 2°Cuir (même si concernant Marseille, il est un peu mythologique):

Dès le lever du jour, le peloton Giraud du 4ème Escadron, appuyant le Bataillon Valentin du 3ème R.T.A., entreprend l'investissement de l'ouvrage de l'Angélus, situé sur la croupe s'allongeant de Notre-Dame-de-la-Garde à l'église d'Endoume. L'opération est malaisée dans ce terrain accidenté, parsemé de petits jardins. C'est immédiatement le corps à corps, une progression prudente, lente, puis un arrêt brutal : la Compagnie de St-Sauveur qui mène le combat, est clouée au sol.
Le Sous-Lieutenant Giraud est auprès du Capitaine de St-Sauveur. Il va aussitôt tenter d'aider ses camarades Tirailleurs.
Comment faire ? Voilà un escalier de 80 marches... Essayons d'y pousser les chars...
Le"Vesoul" monte... Passera-t-il ? Non ! Un tournant à angle droit... impossible de continuer... Il faut y renoncer.
L'Aspirant Virot suit la manœuvre dans la jeep du Capitaine Ardisson. Soudain, rafale de mitrailleuse... Finie la jeep ! Le conducteur est blessé... L'Aspirant Virot se relève, commotionné, il continuera à pied.
Le "Valmy" et le " Valenciennes " ont cependant vu les départs. Ils prennent position, ils tirent.
Le Capitaine de St-Sauveur lance en avant une nouvelle section. Le "Verdun" et le " Valenciennes" l'appuient. L'Infanterie progresse. Il est onze heures. Les premiers prisonniers boches commencent à affluer. Les chars sont maintenant sur la croupe qui domine l'Angélus. Les 75 tirent. Leurs obus s'abattent implacablement sur les positions ennemies. Voilà pour la "maison verte". Maintenant c'est le tour de la "maison rouge". La "maison de l'Autrichienne" subit le même sort. Les murs s'effondrent dans un épais nuage de fumée. Les Tirailleurs avancent irrésistiblement. Ils sont sur l'objectif. Le Capitaine de Saint-Sauveur, le Capitaine Ardisson et le Capitaine Demeunynck de l'Etat-Major du Régiment, sont là, eux aussi.
Ils pénètrent dans le jardin entourant la maison effondrée sous les coups des chars.
Partout des ouvrages en rondins, des emplacements d'armes automatiques, des tranchées.., Quelle forteresse !...
Mais forteresse vaincue aussi. Témoins, ces cadavres, ces épaves d'une troupe battue : le sol est jonché de débris d'équipements, d'armes abandonnées, de grenades, de bandes de mitrailleuses.
Un allemand surgit ; c'est un médecin auxiliaire. Il conduit les Officiers présents à travers les décombres. On descend...
Vision étrange ! Tunnel de Métropolitain ? Galerie de la ligne Maginot plutôt... Des lampes à pétrole projettent une lumière blafarde sur des corps allongés sur le sol. C'est le poste de secours de l'ouvrage.
Un Médecin-Capitaine allemand se présente. Il veut négocier l'évacuation de ses blessés. Il fait visiter le souterrain. Il montre la chambre froide où sont transportés les tués, la chambre mortuaire de l'Officier Supérieur de la "Kriegsmarine", commandant du point d'appui, et de ses adjoints, tués par le tir implacable des Sherman. Notre puissance l'a vivement impressionné, brisant son moral. Notre tâche n'est cependant pas achevée : un deuxième ouvrage, semblable au premier doit encore être conquis. Opération encore plus difficile, car il faut franchir un véritable glacis pour atteindre la forteresse dont, par ailleurs, la garnison a été renforcée par les survivants de celle-ci.
Mais pourquoi ne pas essayer d'abord de convaincre le boche de cesser une résistance inutile ?
Le Médecin auxiliaire allemand portera notre ultimatum.
Quelques minutes d'attente, puis une silhouette : un homme de haute stature, un visage glabre et fier où se lit toute la morgue prussienne. C'est le major Fromm Walter de la Luftwaffe.
Sa tenue est constellée de décorations. La croix de fer avec glaive, suprême distinction, orne le col de sa vareuse.
Le voici en présence du Colonel Durosoy et du Commandant Valentin.
" Monsieur, il faut vous rendre..."
" Quelles conditions ?"
" Sans conditions"
" Mais..."
" Rendez-vous ! Vous êtes perdus. Il faut capituler ou mourir. Nous ne faisons pas de quartier... " L'homme hésite, demande à consulter son Général de Division. Une heure lui est accordée. L'heure s'écoule... un quart d'heure de grâce, puis le feu est ouvert, les 75 des Sherman tonnent de nouveau. Pas longtemps, car c'est la fin. L'ennemi a compris... Il capitule.
Un dernier scrupule cependant du Major Fromm :
" Puis-je connaître à qui je me suis rendu ? Puis-je savoir si je ne me suis pas déshonoré ?"
" Rassurez-vous, Monsieur ! Vous vous êtes rendu au Colonel Durosoy, confident du Maréchal Lyautey et au Commandant Valentin, héros de la campagne d'Italie, un des premiers Français rentrés dans Rome. Ce peloton de chars est commandé par le fils du Général Giraud." Maintenant la garnison de l'ouvrage est rassemblée. Les bottes allemandes martèlent les pavés de la ville. De nouveaux boches sont en route sur le chemin de la captivité.
C'est ainsi que le Bataillon Valentin et le peloton Giraud s'emparèrent de l'Ouvrage de l'Angélus dont les galeries ultra-modernes, situées à 30 mètres sous terre, comblées d'inépuisables réserves de vivres et de munitions, se prêtaient pourtant parfaitement à un long siège.
Et la photo extraite du même jmo

Il se trouve sur le flanc ouest de Notre Dame de la garde :
https://sudwall.superforum.fr/provence-ouest-f4/synthese-notre-dame-de-la-garde-t2215.htm

Voici ce qu'en dit Guytas :
" assez grand, dans le vallon du Val émeraude, avec deux entrées et une sortie annexe en partie haute dont l'escalier donne sous le plancher d'une école maintenant.
Bien conservé mais vidé de tout.
Une mémé du coin m'a raconté l'histoire de sa libération, avec l'officier allemend acharné qui tue le soldat qui veut se rendre, et qui est lui-même tué par un autre soldat sur la balcon du château qui se trouvait à la place de l'école.
J'ai aussi rencontré le soldat qui a participé à cette bataille avant de continuer jusqu'à Berlin. Il a fini par revenir s'installer dans le quartier. "

Il a également noté que des briques tubulaires crènelées du même type que celle du souterrain de Notre Dame de la Garde s'y trouvent (pour s'isoler des parois).

Voici les plans :
[
Il a été occupé un temps après guerre par la Marine.

Je ne pense pas que les travaux actuelles le détruise car la partie principale se trouve sous l'école.

Photo prise de notre dame de la garde (entre 1930 et 33) presque dans la direction de l'angelus.

si tu t'en souvient on en a parlé lors de la sortie NDG.
malheureusement il y a des travaux sur le site de ce tunnel et j'ai bien peur qu'une ou toutes parties de ce tunnel soit détruit par les travaux actuel.j'ai essayé depuis la sortie de trouver un accès autour de ce chantier , le seul qui soit possible c'est a partir de la traverse du val d'émeraude à coté de la pharmacie, mais tout seul je me suis dégonflé il faut enjamber une clôture.et je ne veus pas me retrouver dans une situation délicate.

en rouge l'entrée du souterrain, au dessus l'école primaire de la rue Amédée Autran. sur la gauche la route qui passe devant les 6 tunnels que l'ont a visité au pied de la bonne mère.

Bonjour à tous,
J'ai retrouvé un plan de ce ST que j'avais visité à partir de l'imp du val Emeraude, et en sautant un mur sous le regard des voisins. Bien conservé mais souvent squatté. Les travaux ont du modifier le terrain mais je n'y suis plus passé depuis.
A bientôt

guytas13 a écrit:

Bonjour à tous,
J'ai retrouvé un plan de ce ST que j'avais visité à partir de l'imp du val Emeraude, et en sautant un mur sous le regard des voisins. Bien conservé mais souvent squatté.

Bonjour.

Merci, Guy, une fois de plus tu nous étonnes avec un plan d'enfer
Par contre tu dis que tu l'as visité, j'ai toujours entendu dire qu'il avait été bouché à la libération. Tu n'aurais pas des photos de l'intérieur ??? Encore merci.

Bonne journée.

Jean-Claude.

J'ai la confirmation que c'est ce souterrain (et non celui sous Notre Dame de la Garde) qui abritait l'hôpital de la Marine allemande.
Il est possible qu'il est aussi eu d'autres fonctions.

La position aujourd'hui vue de ND de la Garde, A noter, une construction vers l'entrée des sous terrains



Et le reste de la maison de retraite de nos jours avec le clocher

salut a tous,
après recherches sur photos et plans, voici ma conclusion !

la sortie haute est certainement accessible avec dégagement

l'entrée 2 est out !!!

l'entrée 1 !! une chance infime ! a confirmer

Tu parles bien de la galerie de la sortie haute qui doit maintenant être sous l'école ?
Elle doit être très près de l'école ton entrée potentielle.

non, marco !!
contrairement a ce qui a été dit sur l'entrée haute sous l'École, c'est erroné !!
elle se trouve hors de l'École !! je le confirme !

suis repassé aujourd'hui voir un responsable sous traitant et .......... :

les entrées basses 1 et 2 sont intactes ! les terrassements n'ont pas mis a jour les galeries basses, c'est certain !
il y a juste quelques tonnes de remblais dessus !
et encore, il faut bien regarder le coin ( chose que nous n'avons pas fait avec les touriste de samedi ( hein, benoit, bastien et titou !! )

l'entrée haute a été éventrée et une villa sera bientôt construite
les terrassements ne sont pas finis !!

donc a surveiller de trés prés !!!

C'est la même histoire que pour Foresta. J'ai un gros doute. Le ST du vallon des roches a été utilisé comme PC provisoire par le commandant Valentin du 3°RTA et c'est là qu'a été négociée la reddition de l'Angelus. il y a des récits de la sortie d'une centaine de prisonniers allemands.

Vallon des roches, c'est à coté de l'angelus.

Voir les extraits de "par les portes du nord"

http://books.google.fr/books?id=aGKeb40SSgkC&pg=RA1-PA329&lpg=RA1-PA329&dq=%22vallon+des+roches%22+marseille&source=bl&ots=XoqiPF4-zC&sig=KMbbF5y_UJHGGt-I9Vl-A2Kn1a4&hl=fr&ei=-E8MSunmLJfMjAeJ-aTIBg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=3

J'ai aussi le jmo du 3°RTA.

Je soupçonne, mais je n'en suis pas encore sûr, que le souterrain du vallon des roches soit un autre nom de celui du val d'émeraude (appelé aussi d'Autran) :

Plan de localisation des différents souterrains autour de Notre dame de la garde :
https://sudwall.superforum.fr/provence-ouest-f4/synthese-notre-dame-de-la-garde-t2215.htm?highlight=notre+dame

Le souterrain du val d'émeraude :
https://sudwall.superforum.fr/provence-ouest-f4/souterrain-du-val-d-emeraude-ou-d-autran-t2225.htm#16202

agneti a écrit:

Je soupçonne, mais je n'en suis pas encore sûr, que le souterrain du vallon des roches soit un autre nom de celui du val d'émeraude (appelé aussi d'Autran) :

J'en suis quasi certain, ca colle avec les JMO et "par les portes du Nord". Le Cdt Valentin installe son pc à coté d'un hopital au milieu des cris des blessés. Un peloton traverse le ST et debouche à coté de l'Angelus, etc ....

vtt13 a écrit:

J'en suis quasi certain, ca colle avec les JMO et "par les portes du Nord". Le Cdt Valentin installe son pc à coté d'un hopital au milieu des cris des blessés. Un peloton traverse le ST et debouche à coté de l'Angelus, etc ....

Cela colle d'autant mieux qu'il abritait bien un hôpital de la Marine allemande et que l'on peut le traverser : entrée boulevard d'Autran et deux sorties coté val d'émeraude.

Il n'y a aucune galerie condamnée donc pas d'Allemands enterrés là...

Bonjour à tous,
Je suis passé ce matin du côté du Roucas Blanc pour voir l'avancement des travaux des villas. J'ai rencontré un riverain sympa qui m'a signalé que l'entrée du ST venait d'être réouverte par hasard. Ce voisin a passé son enfance à se faire peur dans ce ST, et son père lui racontait l'histoire de la libération du quartier. La chape de béton qui couvrira cette entrée sera coulée la semaine prochaine. j'en ai profité pour faire un schéma très sommaire et quelques photos.

Shot at 2009-05-20

sortie effectuée cet aprés-midi en urgence !!!

photos prisent et comparatif avec le plan.

de ce fait, lors de notre derniere visite avec benoit, bastien et titou, j'avais fait constaté une structure voutée en béton, partiellement démolie, à proximité du St.

il s'agirait donc d'un potentiel deuxiéme St non référencé.

ou est la doc ?

Citation :

j'avais fait constaté une structure voutée en béton, partiellement démolie, à proximité du St.

C'est pas l'entrée du ST de l'Angelus à proprement parler ?

non, Bernard, je ne pense pas que se soit l'angelus.

J'avais la même idée au départ, mais un voisin m'a dit que c'était les ruines du château qui se trouvait à la place de l'école sur le sommet du mamelon

Bonjour,
Un lien vers un site très très intéressant (info JPM) avec des témoignages d'anciens du quartier qui précisent certaines choses
Le fameux château au sommet de la colline

Shot at 2009-05-23
La propriété après la guerre, défigurée par le creusement d'une caserne allemande souterraine, puis par les combats de la "libération" n'est plus que pâle fantôme de la colline provençale


Shot at 2009-05-23

Shot at 2009-05-23

http://www.labuttebompard.com/butbompard/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=12&Itemid=12



...

jeanne d'arc a écrit:

bonjour, je pense que la photo des 2 soldats a été prise au terminus du Roucas Blanc (et non à l'Angelus, comme le titre le laisse supposer). Deux preuves : l'orientation de N D de la Garde et la tour (vraisemblablement celle qui se trouve dans l'ancienne propriété La Malespine, aujourd'hui maison de retraite Soleil du Roucas). Cette tour existait bien avant l'occupation allemande ! .

bonsoir, la tour à gauche des soldats pourrait être celle de la rue Protis, (occupée par les Allemands ainsi que le 169 Ch du Roucas Blanc). Il y eut des casemates Bd Georges Estrangin, mais je ne sais si elles sont encore là et visibles ? Tout cela est à vérifier.

Bonsoir,
Je poste pour Monique des photos qu'elle se fera un plaisir de commenter :

photo 1

Shot at 2009-05-25

photo 2

Shot at 2009-05-25

photo 3

Shot at 2009-05-25

photo 4

Shot at 2009-05-25

photo 5

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photo 6

Shot at 2009-05-25


photo 7

Shot at 2009-05-25

photo 8

Shot at 2009-05-25

Maintenant la parole est à Madame Monique de Bompard